Après une soirée réussie à la Kulturfabrik, il est temps de retrouver le plaisir d’un festival en plein air après plus d’un an d’attente. Jauge limitée, pas de restauration, gestes barrières, mais rien ne pourra freiner nos ardeurs de retrouver la vraie music live qui résonne déjà aux Francofolies d’Esch-sur-Alzette !

PHOTOGRAPHIE : Maude JNVX
Report : Sébastien MUZI

Après des mois d’attentes, d’incertitudes, de reports et de coups durs, les Francofolies d’Esch-sur-Alzette ont trouvé le lieu parfait pour cette reprise. C’est au parc de Gaalgebierg, grand parc situé à Esch-sur-Alzette, non loin de la frontière française et belge, que se sont rassemblés de nombreux limitrophes venus profiter des joies d’un festival sous le soleil le 12 et 13 juin dernier.

La soirée s’ouvre avec Meskerem Mees et sa voix chaleureuse. La jeune artiste belge originaire de Gand ouvre le bal. Sa musique aux accents folk s’accompagne sur scène d’une talentueuse musicienne et de son violoncelle. La douceur de sa voix ne tarde pas à nous séduire.

Meskerem Mees, Les Francofolies d’Esch, @maudejnvx

Puis c’est au tour de la luxembourgeoise Nicool de monter sur scène. Intégrée à l’équipe “De Läbbel“, collectif et label luxembourgeois de passionnés de hip-hop, Nicool donne toute son énergie sur scène et nous rappelle que le rap luxembourgeois possède tous les atouts pour se défendre face à ses voisins.

Nicool, Les Francofolies d’Esch, @maudejnvx

Les artistes se succèdent et Napoleon Gold prend vite possession des lieux. Habitué à des sets plutôt électro, le jeune compositeur propose cette fois une configuration unique et originale, accompagné d’un quatuor à cordes et d’une chanteuse. Ces nouveaux arrangements offrent au public une nouvelle interprétation de son travail.

Napoleon Gold, Les Francofolies d’Esch, @maudejnvx

19h, il fait toujours bon sous le soleil du Luxembourg. Chilla monte sur scène, plus déterminée que jamais à mettre le feu. La jeune artiste rap que nous avons déjà vu à de nombreuses reprises (comme à la dernière édition du Demi Festival !), monte sur scène prête à en découdre, accompagnée de son acolyte, DJ Matou et d’un clavier. En constante communication avec le public, Chilla alterne les morceaux plus conscientisés (“Si j’étais un homme“), et les bombes radiophoniques (“1er jour d’école“). On sent son réel plaisir à retrouver la scène, échanger avec son public, et tout donner sur scène. Le public est ravi, d’autant que le présentateur vient d’annoncer que nous avons à présent le droit de nous lever pour danser devant nos chaises (wow ! si je pensais écrire cela un jour !).

Chilla, Les Francofolies d’Esch, @maudejnvx

Une heure plus tard, c’est la chanteuse Yseult qui retrouve la scène, accompagnée d’un pianiste. Ce duo est l’occasion pour la chanteuse de présenter au public sa voix puissante et son charisme indéniable qui laisse le temps à l’assemblée d’écouter religieusement ses paroles et de profiter du son chaleureux de son timbre. Sa prestance sur scène est indéniable et sa messe prend vite des accents gospel lors des envolées de piano. Yseult maitrise sa voix à merveille et donne un très bon show emprunt à la fois d’idées et de second degré.

Nous arrivons bien vite à la fin de cette superbe première journée des Francofolies avec une clôture à la hauteur de cette édition.

Camelia Jordana prend possession de la scène, accompagnée par ses musiciens. Tout sourire, tout le long de son set, la chanteuse impressionne par son talent, sa bonne humeur et son énergie communicative qui finit par faire lever les plus timides de l’assemblée.

Camelia Jordana, Les Francofolies d’Esch, @maudejnvx

Le soleil décline déjà. Il est difficile de partir quand on commençait à croire que la pandémie n’était jamais arrivée. Heureusement, il y a encore demain pour rattraper cette année de perdu. Merci les Franco !