Rédaction : Maude Jonvaux

A l’occasion de sa venue au Jardin du Michel (Toul), le 2 juin prochain, nous avons eu la chance d’échanger avec Médine sur la sortie de son nouveau podcast “Medine France“, produit par La Sucrerie et faisant suite à son album éponyme. En quête de réponses et de vérités, Médine poursuit ses recherches et interroge l’identité française. Multiple, changeante, évolutive, on la découvre surtout d’une grande richesse.

A travers les interviews de nombreuses personnalités culturelles (Sofiane Pamart, Mehla Bedia, Rokhaya Diallo ou Rachid Benzine pour ne citer qu’eux), Médine dévoile depuis le mois d’avril ce nouveau podcast qui prend la forme d’un contre-contrôle d’identité, comme un contre pouvoir, comme une réponse face aux esprits les plus fermés et réactionnaires.

“Le format est séduisant pour discuter, dialoguer, parler et nuancer un propos”

iHH™ : Merci Médine de nous accorder cette interview aujourd’hui. Tu fais de la musique depuis des années, tu as toujours été très engagé, est-ce que tu avais le sentiment que ta voix et ta musique ne couvraient pas l’intégralité des questions que tu souhaitais aborder autour de l’identité française ? 

Oui, c’est un peu ça, et c’est aussi pour élargir les plateformes sur lesquelles il est nécessaire de discuter de ces questions. Surtout, le timing du podcast permet de dérouler le fil plus loin surtout quand il s’agit de questions aussi complexes que l’identité. Parfois le format de 3, 4 ou 7 minutes sur un morceau ne suffit pas forcément pour faire comprendre cette idée et là, en l’occurrence, le podcast peut aller jusqu’à 45 – 50 min et le format est séduisant pour discuter, dialoguer, parler et nuancer un propos qui à la base serait purement artistique.

Ton podcast parle de philosophie, de sociologie et de politique. Dans l’introduction tu parles d’assignations et d’injonctions de notre époque. Est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais mettre en particulier derrière ces mots ?

Ce sont des violences symboliques que j’ai vécu moi-même à plusieurs moments de ma vie, depuis le lycée. Ce sont des injonctions que j’ai vécu par un professeur qui me demandait si je me sentais français, si chez moi je portais des babouches et une djellaba. Ce genre de violences symboliques que tu vis et que je continue à vivre aujourd’hui en tant qu’artiste. Parce que je suis une voix musulmane ? Je le dis comme ça car c’est souvent cette étiquette, cette spécificité, qui fait qu’on veut me cancel du débat public. C’est comme ça que je le présente, car je suis une voix musulmane qui s’élève et qui a des idées et qui s’enracine en France mais qui conteste aussi le contexte politique lié aux questions d’identité et du coup, il y a quelque chose de très dérangeant dans la posture que j’ai aujourd’hui.

Je réponds à cette violence symbolique que j’ai vécu dans mon adolescence et que je continue à vivre dans ma vie d’artiste aujourd’hui. En réalité je n’y répond pas, j’ai choisi de ne pas y répondre, j’ai surtout choisi de raconter un autre narratif, d’être dans un discours qui ne répond pas à cette violence et ces injonctions et se raconte d’une autre façon, dans un autre timing, qui n’est pas dans le débat médiatique.

Dans ce podcast, on comprend de manière très claire la différence qu’il existe entre identité et identitaire. Rachid Benzine le dit d’ailleurs extrêmement bien, est ce que tu as construit ce podcast dans l’idée d’en faire une autre arme intellectuelle en plus de la musique ?

J’ai l’idée d’en faire un contre discours, un contre discours à ce récit purement médiatique qui s’installe et qui veut qu’être français ça n’est que d’une seule façon. En répondant à des formulaires, en répondant à des questions d’intellectuels, à des éditorialistes…Encore une fois c’est un contre discours qui n’est plus en réaction, mais totalement apaisé et conscient de la richesse que les identités apportent dans ce pays, comment elles multiplient les différentes portes d’entrée dans cette culture française, au-delà de ce que peuvent représenter toutes nos composantes.

Le fait que je sois musulman issu des quartiers, de l’immigration algérienne également, et que tous mes invités aussi aient tous leurs composantes mais aussi leurs portes d’entrée dans la culture française (et dans la France en général), et bien ça démultiplie les portes et ça offre des possibilités à l’auditeur d’entrer par une de ces portes. Pour moi c’est la langue française et la ville du Havre, pour d’autres c’est un récit beaucoup plus philosophique, d’autres c’est un récit sociologique, et bien chacun pourra trouver sa propre porte. Le but étant pour moi de les démultiplier à travers ce podcast et d’en faire un contre discours.

Comment as-tu choisi les différentes personnalités qui s’apprêtaient à passer ce contre contrôle d’identité ?

Le seul critère c’est d’avoir une activité culturelle, d’avoir un regard artistique sur les choses, par exemple Rachid Benzine n’est pas qu’un anthropologue islamologue, il écrit beaucoup de scénarios, beaucoup de romans. C’est un peu ma déformation pro à moi. J’ai réussi à m’enraciner en France par les rappeurs français qui maniaient la langue française, après eux j’ai découvert les auteurs français, la chanson française, les poètes… Et ça a été ma porte d’entrée et j’ai envie d’utiliser cette porte pour la démultiplier. Le seul critère c’est d’avoir un lien avec le milieu culturel.

Melha Bedia parle de rire fédérateur et cite Louis de Funès, est ce que tu penses que tes albums et ce podcast peuvent aussi fédérateurs pour celles et ceux qui vont l’écouter ?

J’en suis certain. Je suis certain que ce que j’incarne dans cette musique depuis une vingtaine d’années et ce que je suis au-delà de ma musique, sur les réseaux sociaux, ces saynètes de famille sur les réseaux, fédèrent. J’ai la certitude de cela, sans prétention, car je sais aussi que je deviens un danger avec ce segment là de ma carrière, et de ma personne. Je deviens névralgique, au centre de différentes luttes, différentes représentations. Ce qui fait que je deviens une espèce de cheville ouvrière qui arrive à fédérer le monde militant, le monde artistique, les luttes ouvrières et les luttes des quartiers populaires, les luttes LGBT, les luttes de la gauche. Cette position, je la cultive et je la développe depuis une vingtaine d’année, tant bien que mal. Certains la comprennent très vite, d’autres mettent plus de temps et d’autres encore en ont terriblement peur d’un point de vue électoraliste. C’est une position que j’ai cultivé, choisie, dans laquelle j’adore être et que je vais continuer à avoir. Cet album et ce podcast évoquent bien tout cela.

“Il y a une volonté de ne pas fuir les questions, les problématiques, de regarder les choses en face”

Dans un des podcasts tu parles de l’origine de ton prénom et tu évoques le « poids d’une civilisation » et la « portée historique » qu’il y a derrière « Médine » avant d’expliquer le sentiment libérateur que tu ressens quand tu comprends que ton prénom n’a pas été choisi dans ce but.  On dirait presque que c’était pavé pour toi d’avoir ces questions-là, en cherchant des compromis en permanence.

Oui et même cela s’impose à moi. Cette anecdote liée à mon prénom c’est un combat, des problématiques, des luttes qui s’imposent à moi comme par accident. Et j’ai plusieurs choix, soit j’évite ces combats ces questions et ces problématiques et je me mure derrière l’excuse de la culture en disant que je ne suis qu’un « divertisseur » et que je suis là pour manier les mots et faire aimer cette musique à un maximum de personnes. Ça c’est la première option. Ou alors je prends à bras le corps ces problèmes, dont j’ai fait l’expérience, dont mes parents ont fait l’expérience et dont mes enfants certainement continueront à faire l’expérience.

Donc je prends cette responsabilité en choisissant de dire « réglons ce problème avec sérénité et apaisement ». Quand bien même la forme du rap vous rebute, quand bien même c’est de la provocation, ça reste de l’art et de la culture et le cadre de cette culture et de cet art permet d’évoquer des sujets des plus complexes, de la façon la plus bouleversante et provocante possible, mais toujours dans le but de l’apaisement. J’ai choisi cette voie et j’aurai pu en choisir une autre, cette anecdote de mon prénom rappelle que ce sont des problèmes qui s’imposent à moi.

Il y a une idée dhéritage culturel ? De transmettre ?

En tout cas il y a une volonté de ne pas fuir les questions, les problématiques, de regarder les choses en face. Transmettre serait peut-être un peu prétentieux. Même si on est tous un peu obsédés par le fait de laisser une trace, de transmettre des valeurs ou de faire évoluer les mentalités, pour moi ce serait un peu prétentieux. Mais au moins j’ai la volonté de ne pas fuir ces combats, de ne pas leur tourner le dos et de les mener vraiment. Sur différents plans, aussi bien musicalement pour moi, artistiquement, que sur le plan de la discussion avec les podcasts ou des débats publics, de ne jamais les fuir.

Rachid Benzine évoque aussi les dangers d’internet et des réseaux, mais pas sous la forme la plus courante. Il dit « C’est une erreur de penser que l’espace médiatique et l’espace de twitter soit la France réelle. C’est réducteur de croire que la vie est sur internet. ». Comment faites-vous avec ta femme pour mettre vos enfants à l’abri de toute cette haine en ligne qui, si elle n’est pas représentative de toute la société, est quand même bien existante ?

Il a bien raison de dire qu’il y a une grande partie du virtuel qui ne se concrétise pas dans le réel. Ce n’est pas toujours vrai, car on tente d’annuler mes concerts, je reçois des menaces de mort et je découvre dans la presse qu’il y a des tentatives d’assassinat envers ma personne en 2018. Ce sont des choses qui se matérialisent dans le réel. Mais la grande majorité reste virtuelle. Comment préserver nos enfants ? On est comme dans ce film de Roberto Benigni « La vie est belle », sans vraiment poétiser, ou romancer, on a vraiment cette volonté de ne pas embrouiller le cerveau, les esprits de nos enfants avec des problèmes d’adultes. Nous notre principale préoccupation c’est qu’ils s’accomplissent individuellement en vivant pleinement leur enfance. Et sans jamais les propulser dans le monde des adultes. J’ai la série de morceaux “Enfant du destin” qui dénonce la violence des adultes sur les enfants. Ce serait contradictoire si dans l’éducation que je donne à mes enfants je ne les préservais pas de tout cela. Je les protège de cette menace.

Tout ce discours se matérialise dans un morceau en 2018 qui s’appelle « Enfants forts », c’est tout l’état d’esprit, le mantra de notre famille. Le but est d’avoir une cellule familiale ultra forte pour que les attaques extérieures glissent sur nous. Quand on regarde de plus près cette violence, ce sont la plupart du temps des mensonges, on se rend vite compte que c’est beaucoup la frustration des gens qui vantent un monde en train de disparaître. Nous, nous sommes un peu les annonceurs de ce monde qui disparait de par notre posture et notre état d’esprit parce qu’on est racisé. Moi je suis issu de l’immigration algérienne, mon épouse de l’immigration laotienne. C’est nous la France, nos détracteurs ont déjà perdu et comme dirait Omar Sy, « c’est trop tard ».

“Tous ces récits ensemble constituent l’identité française, et ce n’est pas l’un sans l’autre, ce n’est pas un au détriment de l’autre”

Dans « Allons zenfants » sur ton dernier album (Médine France, 2022), tu dis « J’ai le cœur étranger en forme hexagonale », tu rappelles souvent qu’une identité n’est pas binaire.

C’est exactement ce que j’essaie de faire avec ce podcast, de démultiplier les expériences, ou plutôt les discussions qui parlent de ces expériences là, pour montrer que l’identité c’est pas un QCM, ou un formulaire. « Etes-vous français : oui/non », « êtes-vous de père et de mère française : oui/non », « connaissez vous la Marseillaise ». Ces cérémonies un peu théâtralisées quand on obtient la nationalité font attester un certain nombre de choses, mais en réalité elles n’ont pas d’ancrage dans la société civile et les milieux populaires. L’ancrage de Melha Bedia c’était Louis de Funès ! Et c’est intéressant de voir que c’est à travers le burlesque, un personnage d’une autre classe sociale, d’un autre environnement qu’on arrive à s’enraciner soi-même et à montrer toutes les subtilités de ce que c’est la France. Le podcast apporte un contre discours à ceux qui pensent que l’identité est un QCM binaire.

Rachid Benzine dit d’ailleurs dans ton podcast que quelqu’un qui na quune seule intrigue est quelqu’un de très pauvre…

Ce podcast c’est la masterclass de la saison 1 ! Quand il dit que le narratif se superpose et que ce n’est pas ton histoire uniquement qui prévaut pour raconter le récit français, mais que c’est nos histoires, la mienne + la tienne, comme l’histoire des tirailleurs, comme l’histoire de l’immigration algérienne et l’histoire de France racontée officiellement. Tous ces récits ensemble constituent l’identité française, et ce n’est pas l’un sans l’autre, ce n’est pas un au détriment de l’autre. Quand on comprend ça on accepte les différents récits et on contribue à élargir le narratif de la culture française.

Dans le dernier podcast ligne, avec Rokhalla Diallo, elle raconte que ses liens entre la Courneuve et Paris sont aussi passés par quelque chose qui n’est absolument pas français… les mangas !  

Moi j’adore ce genre de pieds de nez à tous ceux qui limitent Rokhaya à ce qu’elle incarne et les débats qu’elle a l’habitude de faire. En réalité son truc c’est le Club Dorothée ! Est-ce que tu te rends compte qu’on rentre dans la culture française à travers le Club Dorothée qui utilise la culture nippone ? C’est improbable mais c’est tellement stylé ! Je suis sûr que ça va donner envie à des milliers de personnes d’emprunter la même porte et de s’enraciner.

Et leur permettre de se dire aussi que tout est possible car, quand on écoute Sofiane Pamart, son ascension, la conviction dy arriver, c’est aussi grâce à la valeur qu’il donne au travail. On a le sentiment en l’écoutant qu’il s’est construit autour de la valeur travail.

Sofiane c’est exactement ça, c’est la valeur travail qui est comme un mantra pour lui et qui résonne de par son histoire, de par son grand père mineur venu travailler dans le nord de la France, valeur que son grand père partageait avec les autres ouvriers français. Cette valeur travail s’est transmise jusqu’à Sofiane, que lui utilise dans un monde hyper élitiste. Lui il doit se battre à la fois sur le stigmate de « moi ma façon d’être français c’est de rendre hommage à ce monde ouvrier dans le Nord » et de montrer le contraste avec ce monde élitiste. De faire comprendre à ce monde élitiste du piano comment on articule, comment on ajoute ce récit de travailleur à un monde de récit plutôt porté sur des registres émotionnels, philosophiques.

“Ce sont des idées qui existent dans le monde militant depuis longtemps et je ne fais que me raccorder à des traditions de lutte”

D’ailleurs, en parlant de conviction tu as toujours appelé ton public les convaincus. Est-ce que le public qui vient te voir a des idées et les porte en venant te voir comme un acte militant ?

Oui, je le vois dans la diversité de mon public. On voit bien qu’ils ne viennent pas chercher que de l’esthétique. Bien sur qu’il y a une part de spectacle, de divertissement, qu’il y a une part d’esthétisation de ce que sont les luttes. Mais ils viennent surtout pour les idées et la façon dont ces idées sont racontées. Je n’ai rien inventé, rien créé, ce sont des idées qui existent dans le monde militant depuis longtemps et je ne fais que me raccorder à des traditions de lutte, qu’elles soient des luttes de classe ou liées au monde culturel.

Mais le public le comprend et vient le constater dans mes albums au fil de ma carrière et sur scène et vient confirmer ses convictions. Même dans un état d’esprit de remise en question avec ce que je suis, ce que j’ai été, un espèce de récit assez long, je me critique, je critique le monde extérieur. Quand t’es convaincu de ne jamais être convaincu, c’est ça être convaincu. (Rires) C’est d’avoir la conviction de toujours se remettre en question au service de la vérité. C’est de ne jamais venir chercher du prêt à penser, pour essayer de se conforter dans une idée une posture ou une communauté, c’est surtout venir pour se remettre en question ensemble et surtout savoir penser contre soi au service de la vérité.

Pour finir, le fait d’avoir ce podcast et de discuter avec des personnalités qui viennent d’horizons différents qui apportent des expériences de vie variées te donne-t-il l’envie de défricher de nouveaux horizons qui pourraient être l’aboutissement d’un nouvel album, d’une nouvelle saison de podcast, ou un tout autre projet ? 

Oui, vraiment. Le fait de multiplier les rencontres c’est très égoïste d’un point de vue intellectuel car c’est comme ça que je me nourris la plupart du temps. Au-delà de mes lectures, de tout ce qui vient me nourrir intellectuellement, je me suis vu grandir à des périodes différentes de ma vie car il y a toujours une rencontre qui me fait basculer dans un autre état d’esprit qui me fait upgrader sur un sujet ou sur un autre. C’est une démarche égoïste mais je ne suis pas dans un truc psychanalyste ou je fais une thérapie avec mes invités ! (Rires) C’est plutôt comme une quête pour élargir le champ de la vérité, de la discussion.

Donc oui, forcément je deviens un peu gourmand dans cette démarche et je me dis que je dois aller cherche plus loin que des gens de mon cercle. Peut-être des gens qui vont me mettre dans les cordes, qui vont me contredire, me fermer d’autres portes que je pensais avoir ouvertes. Sans aller chez des détracteurs ou chez des gens qui sont peut-être opposés au contre discours que je mets en place avec ce podcast, toujours dans le monde culturel, toujours avec bienveillance. Je pense à des gens que je n’arrive pas à atteindre aujourd’hui et que j’aimerais inviter dans ce podcast. Je suis tenace, je prends mon mal en patience et je vais réussir à ramener des gens plus éloignés de mon cercle.

Rokhaya Diallo explique que parfois elle discute avec des gens avec qui tout loppose. 

C’est incroyable cette abnégation, cette résilience, alors même que Rockhaya est aussi sous le coup de menaces, d’attaques. Elle a cette abnégation pourtant d’arriver à avoir un recul et de dire qu’il y a certainement une autre posture quand on est face aux gens, qu’on arrive à avoir de l’empathie face à des opposants, des détracteurs, peut-être même des gens racistes qui la renvoie dos à dos sur des sujets génétiques ! Cette abnégation fait du bien à entendre, même si moi je suis sur une autre posture, moi je combats mes détracteurs. Pour moi on ne parle pas recette de cuisine avec des cannibales, pour citer l’autre, Je suis dans une autre posture mais ça fait du bien de voir et d’entendre des gens plus sereins, plus apaisés. Elle est universitaire, elle vit autre chose que moi, et ça nuance mon regard sur l’adversité.

La lutte est multiple.

Il y a des provocateurs, des gens qui sont plus à même de se contenir, il y aura toujours différents degrés de lutte.

Retrouvez Médine sur scène le 2 juin prochain au Jardin du Michel.

Prochaines dates de la tournée :

13.09.23 – Nantes – Warehouse
21.09.23 – Villeurbanne – Le Transbordeur
22.09.23 – Aix-en-Provence – LE6MIC