Roméo Elvis se produisait sur la scène de la Rockhal le 6 novembre dernier. Après avoir rempli le club en 2018, le rappeur belge s’offrait cette fois ci la grande salle devant près de 3000 fans venus du Luxembourg, de France et de Belgique.

Texte et photos : Maude JNVX

Roméo Elvis n’en était pas à son coup d’essai au Luxembourg. Après avoir officié sur la main stage du Sonic Visions en 2017, puis le club de la Rockhal en 2018, le rappeur s’est attaqué avec brio à la Box, et n’a pas caché sa joie. « Je suis déjà venu deux fois ici, mais cette fois je fais la grande salle ! » s’exclame t’il peu de temps après son arrivée sur scène, pendu par un câble, mi rappeur, mi Spiderman.

Les tubes s’enchainent, à commencer par « Chocolat », titre éponyme de son dernier album bientôt disque de platine (comme il nous le confiait dans cette interview). Puis son classique « Dessert », produit par Le Motel.

« Vous êtes les voisins de la Belgique du sud au Luxembourg ! » s’écrie t’il entre deux morceaux, jouant sur la complicité entre Luxembourg et Belgique. « Combien y a t’il de belges dans la salle ? » les mains, nombreuses, se lèvent. « Ah oui, en fait il y a plus de belges que de luxembourgeois dans cette salle ce soir ! ». Le public rit, Roméo s’amuse sur scène.

Sur « Drôle de question » (Morale 2, 2017, Barclay), le rappeur sort la guitare et fait un clin d’œil à un de ses compatriotes en faisant reprendre en chœur au public « Mon cœur danse la macarena lala… » qui a fait le succès de Damso.

Pourtant, même si le rappeur enchaine les morceaux qui ont fait sa notoriété sur les ondes, comme « J’ai vu », « Tout oublier », ou encore le très estival « Soleil », le public a du mal à décoller. Peut être le phénomène du concert en milieu de semaine, peut être le mauvais temps, mais Roméo redouble d’énergie et fini par emporter la salle avec lui à mi parcours avec son « Pogo » qui a fait la joie des festivaliers cet été.

A partir de ce morceau, les pogos s’enchainent dans de joyeuses bousculades, Roméo redouble d’énergie sur « Parano », « 300 », et « Tu vas glisser » appelant le public à plus de « violence » et de « cassage de nuque » dans la salle. Entre deux morceaux, le rappeur prend le temps de calmer les esprits qui s’échauffent au premier rang « eh les gars quand je dis plus de violence vous avez bien compris que c’était pour les pogos et pour rien d’autre, moi je veux pas de ça devant moi, toi tu le laisses tranquille et toi tu le laisses tranquille aussi, on est là pour s’amuser ! ».

Puis Roméo ramène un peu de calme avec le très solennel « En silence », hommage à 2 amis perdus dans des circonstances tragiques, avant de conclure sur « Ma tête » et sa célèbre phase « l’oreille siffle encore ». L’occasion pour lui de rappeler son combat contre les acouphènes et de faire un peu de prévention, utile pour son public relativement jeune et adolescent, très souvent exposé à des sonorités très fortes. « Vous n’avez que 2 oreilles pour la vie, ne les abimez pas, mettez des bouchons, protégez les ! » rappelle t’il au public, « j’ai deux combats, réduire la consommation de plastique et lutter contre les acouphènes ! » ajoute t’il avant de quitter la scène.

Le rappel est classique, on retrouve évidemment « Bruxelles arrive », « Nappeux » et le spectacle se clôt sur « Malade ». Un très bon moment passé avec Roméo Elvis qui offre à son public un show généreux avec un peu plus d’1h30 de scène retraçant les morceaux qui ont et font encore son succès.

L’interview complète est à retrouver ici.