Pour fêter la sortie de son nouvel album, Viktor & The Haters, ex-membre du duo parisien Kalash, organise une release party ce 12 décembre au Nouveau Casino. “Black-out (1)”, c’est un mélange de rap, de rock, de punk, même d’électro, et c’est dans les bacs depuis le 29 novembre.
Interview : GAB MORRISON
Photos : D.R.
iHH™ : Peux-tu parler de la release party au Nouveau Casino le 12 décembre ?
Viktor & The Haters : On fête la sortie de notre premier album “Blackout (1)”. Pour cela, on a invité deux autres groupes qu’on aime beaucoup : Princesse Näpalm et Gérard Baste. Ils sont bien dans l’esprit de notre musique, sans non plus faire la même chose.
iHH™ : Comment les as-tu rencontrés ?
Viktor : Du côté de Gérard Baste, je connais surtout très bien son DJ, Docteur Vince. Ça fait super longtemps qu’on se connaît. Et pour Princesse Näpalm, c’est tout simplement grâce à mon manager. Je trouvais que ça reflétait bien notre esprit, donc ça a été une vraie découverte pour moi.
iHH™ : Et justement, il y a des guests sur l’album ?
Viktor : Non, il n’y a aucun featuring sur l’album. Il y a beaucoup de musiciens, de beatmakers, de gens qui ont collaboré avec moi pour créer les morceaux… Mais il n’y a aucun featurings vocaux, mis à part un guitariste qui chante sur un des morceaux.
iHH™ : Peux-tu parler un peu plus de cet album ?
Viktor : Cela fait déjà plusieurs années que je travaille sur un mélange rap/rock. Quand j’ai mis fin à Kalash, on réfléchissait déjà un peu à ça, et on n’avait pas les mêmes orientations. J’ai ensuite sorti deux EPs sous le nom de Viktor Coup?K, où je me cherchais déjà là-dessus. Et pour moi “Blackout” est vraiment l’aboutissement de ma recherche sonore. Je pense que c’est une direction que je vais garder pendant un moment. C’est une esthétique qui mélange rap, rock, punk, électro… C’est le mélange que j’ai en tête depuis un moment, et je pense que là, j’ai vraiment abouti à quelque chose.
iHH™ : Ta manière de travailler a-t-elle changée depuis l’époque de Kalash ?
Viktor : Complètement ! Kalash, c’était moi et un beatmaker. Même si au début je cherchais pas mal de samples, je faisais un peu de beatmaking…, j’avais mis ça de côté pendant un moment. Et quand je suis parti en solo, même si c’est un “solo” accompagné de plein de musiciens, j’ai eu vraiment envie de me remettre à la prod°. Sur “Blackout (1)”, il y a environ 70 % des prods que j’ai amenées moi-même, au départ. Elles ont été développées après avec des musiciens, etc. Cela a donc pas mal changé mon mécanisme de création. Je ne suis pas juste MC ou juste auteur, je suis aussi compositeur sur le projet. Et j’ai vraiment eu le gros gros kif et le plaisir de faire ce que j’appelle des “fricolages”. C’est une méthode qui consiste à enregistrer plein de musiciens – parce que moi je m’estime plus bidouilleur que musicien – et ensuite recréer les morceaux avec toutes ces prises, dé-rusher tout ce que j’ai pu enregistrer, et en faire mon petit mélange ! Ce qui change fondamentalement, c’est que c’est la première fois où je peux aboutir totalement un son que j’ai en tête.
iHH™ : Et cet album, tu l’as travaillé où ? Il y a eu un studio en particulier ?
Viktor : Il y a eu deux étapes. Une première qui se situe tout simplement dans mon studio. Là où j’ai fait tout ce qui est des créations et des prises d’instruments. On a ensuite bossé dans le studio de mon ingénieur du son et réalisateur : JM. Chez lui on a refait toutes les prises de voix, on a fait tous les mix ensemble, et on a arrangé pas mal de titres dans son studio.
iHH™ : Pourquoi le nom “Blackout (1)” pour cet album ?
Viktor : Tout simplement parce que je fais un peu trop de black-outs (rires). Il y a cette thématique qui revient pas mal dans l’album. Et c’est vrai que pendant les périodes d’écritures, j’ai tendance à y aller dessus un peu trop fort. C’est un phénomène pas forcément glorieux mais qui est quand même assez spécial, quand tu n’es plus vraiment toi-même et que tu n’es pas vraiment quelqu’un d’autre non plus. Cet état là m’intéressait.
iHH™ : Pour terminer, tu as d’autres projets prévus pour la suite ?
Viktor : Comme son nom l’indique, le projet s’appelle “Blackout (1)” donc il va falloir éviter de mentir et qu’on donne une suite à ce projet ! J’espère qu’un deuxième volet arrivera très vite. Je suis déjà dessus, même si le live me prend pas mal de temps. J’espère vraiment donner une suite à cet album. Et je pense que je suis sur une espèce d’autoroute, où j’ai un fond que j’adore, que j’ai envie de faire progresser, mais qui est vraiment une direction que je kiffe. Je pense qu’il y aura beaucoup d’enfants de “Blackout (1)”. Je vais pas mal pousser dans cette direction.