On vous en parlait la semaine dernière, après 2 ans et 3 mois d’attente, on a enfin retrouvé le Jardin du Michel ! Du soleil, de la bonne humeur, et la fête jusqu’au bout de la nuit, il était temps de retrouver le chemin de Toul ! Cette année, le Jardin du Michel fêtait sa 16ème édition dans une version #limited que l’on avait hâte de découvrir ! C’est chose faite, avec un beau weekend de rentrée ensoleillé, un public au rendez-vous et de nombreux artistes qui ont mis le feu à Toul !
Cette année, la programmation criait Cocorico ! Un parti pris intéressant puisqu’il nous a permis de faire de belles découvertes et de chanter à tue tête nos classiques. Comme à son habitude, le Jardin du Michel offrait trois jours de programmation avec trois ambiances musicales. Vendredi soir, c’était l’odyssée rock. L’explosif KO KO MO ouvre les festivités, suivi de près par Bandit Bandit, Last Train, Naâman et Biga*Ranx.
Nous avons eu la chance de rejoindre les rangs des festivaliers dès samedi, avec une belle programmation qui affichait complet pour la soirée. A l’affiche, Seluj & Léon x Shoka. Les deux frères spinaliens et leur vibe planante sont parfaites pour débuter la soirée en douceur sur la scène du Michel.
La fête débute bien vite avec les (très) énergiques de Bobine de Cuivre et leur electrapp. Un courant musical déjanté et explosif, pour le plus grand plaisir du public qui s’est montré très réceptif. Puis, c’était le retour sur scène du local de la journée, le rappeur KIKESA, originaire de Nancy, qui a offert son unique date de 2021 au JDM ! Bien entouré, KIKESA avait prévu de belles surprises scénographiques pour son retour sur scène. On ne vous en dit pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise. Très communicatif avec le public, il s’est même amusé de son essoufflement, après 1 an sans monter sur scène, on lui pardonne aisément !
Entre chaque artiste sur la Scène du Michel, les DJ Sets de la Zintrie font danser la foule au Corner, nouveau rendez-vous des fêtards qui n’a pas désempli tout au long de la soirée avec aux platines TITVS, ZELEKE, TEH CLIMAX et MADADRIVE pour des sonorités électro de qualité.
Les notes et le flow funky de 47TER étaient également très attendus du public qui a pu reprendre en chœur les tubes du trio comme « Côte Ouest » ou « On avait dit ». On note d’ailleurs pour KIKESA et 47TER la présence de musiciens sur scène, une plus value toujours appréciée.
Pour clôturer cette belle soirée, le rappeur sétois Demi Portion avait répondu présent pour un set d’une heure. Comme à son habitude DJ Rolxx a su chauffer la salle à blanc avec un medley très efficace, emprunt comme toujours d’hommages aux anciens du rap. Bondissant sur scène, Demi Portion a livré une excellente prestation, pleine d’énergie, de tendresse, et de fraicheur. A la fin du live, le naturel généreux du rappeur ressort encore davantage lorsqu’il fait monter sur scène deux rappeurs du public pour leur laisser un auditoire. Demi P montre un réel enthousiasme à être sur scène, lui qui a failli voir son célèbre Demi Festival annulé pour la deuxième fois. Heureusement, l’énergie du rappeur et de son équipe n’ont jamais faibli face aux difficultés et sa bonne humeur reste communicative.
La soirée se termine en piste de danse avec l’électro dansante de French Fuse.
La journée du dimanche est placée cette fois sous le signe du reggae et de la chanson française, une presque tradition pour le JDM, qui souhaite garder une grande diversité de programmation.
Ce soir, c’est le guadeloupéen Morik, installé en métropole à Nancy, qui ouvre le bal. Présentant ses racines caribéennes, le chanteur évoque l’humanisme et les préoccupations de notre société actuelle comme la protection de l’environnement.
Puis c’est la dynamique Place du Kif et ses chansons Ska et rock cuivré, qui font danser le public en ce début de soirée. Non loin derrière eux, la Rue Kétanou prend les commandes, mêlant comme à son habitude ses influences tziganes, reggae, pop et folk pour le plus grand bonheur des festivaliers qui peuvent reprendre en chœur leurs chansons. Mourad Musset, installé sur des caisses en bois, amuse par ses réflexions au public, sa joie d’être sur scène est communicative et le concert se termine en grand bal populaire avec les bénévoles du festival montés sur scène pour l’occasion.
Lyre le Temps est une très bonne surprise avec sa musique riche de plusieurs inspirations. On pense à Caravan Palace, ou encore à Chinese Man face à ce quatuor déjanté qui emmène le public dans un tourbillon de sonorités mêlant swing, électro, hip-hop et jazz. On soupçonne d’ailleurs le contrebassiste d’avoir fait pas mal de musculation pendant le confinement pour manier ainsi son instrument. Chapeau ! Ou plutôt, béret !
Le Corner continue ce soir de faire danser la foule avec les deux DJ des Bootleggers United, DJ Zebra et DJ Prosper qui embrasent la foule avec leurs remix imaginatifs et délirants.
Les tant attendus Tryo montent enfin sur scène à 21h15 devant un public ravis de retrouver leurs idoles. Petits et grands sont prêts à chanter et à rire ! Après avoir fêté leurs 25 ans en plein confinement, le groupe semble plus que jamais prêts à en découdre avec la scène, toujours avec amour. Avec un album prévu pour la rentrée, « Chants de bataille », le groupe est pleinement conscient d’avoir bercé l’adolescence de beaucoup de monde et s’en sont beaucoup amusé sur scène en entendant le public de trentenaire reprendre par cœur toutes les chansons de l’album « Grain de sable ».
Le festival se clôture pour les plus téméraires avec Bootleggers United qui prennent possession de la Scène du Michel. Pour nous il est déjà tard, nous rendons les armes. Quel bonheur d’avoir retrouvé la musique en plein air, dans ces conditions. Bravo à l’équipe du Michel ! Le festival vient à peine de fermer ses portes qu’on compte déjà les jours pour la 17e édition les 3, 4 et 5 juin 2022 !