Rappeur et chanteur, Atanaz a, depuis le début de sa carrière, décidé de prendre les choses en main. La musique en indé c’est bien, mais être structuré, c’est quand même beaucoup mieux. Nous l’avons rencontré pour la sortie de son dernier projet, le bien nommé, “Vivre”!

Interview : La Rédaction

Photo : David Delaplace

iHH™ : Petite présentation: qui est Atanaz? Peux tu te présenter?

Salut c’est Atanaz. Je suis un artiste issu de la scène Rap parisienne et j’ai récemment sorti le 10 décembre mon nouvel album intitulé “Vivre”.

iHH™ : Quel chemin as-tu parcouru jusqu’à ce nouveau projet?

J’ai tout d’abord sorti mon premier projet en 2016, APORIE. Puis en 2019, mon 2ème projet “Perception” a vu le jour. En parallèle à tout cela j’ai co-fondé le label DMG. Et je viens tout juste de sortir mon nouveau projet 10 titres “ Vivre ”.

iHH™ : Le 1er extrait clippé était double, “Amen/Near”, pourquoi avoir fait ce choix stratégique? Cela nous ramène un peu aux années 90 ou c’était peut-être plus la norme. 

Si j’ai fait ce choix c’est simplement par envie il n’y avait pas vraiment de questions de stratégie. Effectivement “Near” fait référence aux années 90. La scène est inspirée du film “Belly” de Hype Williams avec Nas et DMX.

iHH™ : Dernier clip en date, “Angel” avec Jok’Air…comment se fait la combinaison? Et comment fais-tu tes choix de feat d’une manière générale?

Le feat avec Jok’Air est une vraie connexion musicale. Lorsque les producteurs Skywalkers Beats m’ont envoyé la prod d’”Angel”, je l’ai directement vu dessus. Je lui ai proposé le morceau et il l’a validé. Pour le choix des feats c’est vraiment à la vibe et au feeling. Jok’air est un artiste dont j’apprécie le travail.

iHH™ : Ton nouveau projet “Vivre” n’est pas ton 1er projet, comment l’as-tu construit? Vers où souhaites-tu aller? Car musicalement, comme visuellement on voit que tu es impliqué que chaque sortie a son environnement. 

Vivre a été conçu pendant les périodes successives de confinements. C’était difficile de trouver de l’inspiration au début car quand on ne vit pas on ne crée pas. La création de l’album s’est poursuivi sur Zoom puis quand les restrictions se sont allégées, on a enfin pu se réunir avec l’équipe au label et en séminaire. C’est vraiment un projet de groupe où chaque membre a pu participer à toutes les étapes de la réalisation. La différence avec les précédents projets, c’est que tout a pu se faire à l’instant T (composition écriture, enregistrement…). Et concernant les thèmes abordés, cet album est une prise de recul. On a résumé tout ça dans un docu video qui va bientôt sortir. Cette période a d’ailleurs inspiré un média sur Twitch qu’on a appelé OVF. C’est une émission en stream de 22h à pas d’heure dans laquelle on a invité des artistes chanteurs rappeurs et Beatmakers avec lesquels on a en direct produit et écrit des titres qui en toute fin d’émissions ont été mis en images dans des clips. On a eu la chance de recevoir des grands noms de la musique tels que des pro, journalistes, DJ aussi. C’était vraiment cool. Un premier album à été produit, la suite arrive bientôt. Les recaps sont sur nos chaînes Youtube et Insta.

iHH™ : D’ailleurs quelle est ton implication dans tes clips? En terme de choix de scénario, d’images, de réalisation?

Aujourd’hui on regarde plus la musique que l’on ne l’écoute. Un clip rajoute du sens à ton morceau, c’est une extension de ton œuvre. J’essaie de participer à tout, de rajouter mes idées. Je communique énormément avec le réal dès l’écriture du scénario et avec les équipes techniques. On a produit des clips extraordinaires. De vrais courts métrages qui pour certains passent toujours en TV.

iHH™ : Dans une musique en constante évolution tu as livré un format court de 10 titres était-ce pour ne pas éparpiller ton propos ou pour intéragir plus facile avec un public qui demeure volatil?

Actuellement, la consommation de musique a changé. Il y a tellement de sorties en même temps. C’est pour ça que 10 titres, c’est parfait pour moi. Et d’un autre côté j’ai toujours préféré faire des projets courts et concis. Je ne me mets pas forcément un nombre limité, mais quand ton projet est terminé tu le sens.

iHH™ : Sans même parler de ton ressenti sur tes titres, as-tu été surpris de l’accueil de certains morceaux? Voir même de la compréhension qu’ont pu en avoir tes auditeurs? Un titre a-t-il émergé alors que tu ne l’avais pas prévu?

“Ailleurs”, l’outro du projet, à été extrêmement bien reçue. “Keys” a aussi eu un très bel accueil sans pour autant être un morceau très accessible.

iHH™ : Avec les restrictions actuelles, comment penses tu faire évoluer ta sortie?

En vue des restrictions sanitaires, on est contraint de reporter le tour car pas mal de dates sont prévues, mais j’ai eu la chance de faire une belle scène en décembre à guichet fermé pour la sortie de l’album . En attendant, on va continuer de travailler sur la création de contenus, sur les prochain clips et se développer plus sur les réseaux sociaux où vous pouvez me retrouver (atanaz_music).

iHH™ : Merci à toi

Merci à vous pour cette interview !