KillASon a sorti sa “WOLF TAPE” le 29 janvier dernier, un projet dans lequel il transforme le silence de la nuit en un rap tapageur. À la fois danseur et rappeur, véritable amoureux du hip-hop sous toutes ses facettes, il n’attend qu’un déclic de l’industrie rap en France pour exploser. Rencontre avec un loup solitaire dont l’ambition n’a aucune limite.
Interview : Dorian Lacour
iHH™ : Salut KillASon, alors avant toute chose j’aimerais qu’on revienne sur ta carrière. De l’eau a coulé depuis “The Rize”. Tu pourrais nous raconter ce qui a changé pour toi depuis ça ?
J’ai sorti “The Rize” en 2016, c’est la genèse comme son nom l’indique, le premier caillou lancé dans l’eau. Depuis, énormément de choses ont changé, artistiquement et personnellement. Tout est lié, quand tu fais de l’art, tu dégages ton for intérieur. Ton art te sert aussi à te faire évoluer. Je suis passé par énormément de phases artistiques, j’ai testé beaucoup de choses dans le rap. J’avais à la base une vision peut-être trop large du rap, je me suis pris des balayettes, mais j’ai aussi vécu des expériences assez ouf. J’ai fait des concerts dans le monde entier, je suis un gars du live, de la danse, du mouvement hip-hop, pas juste du rap. Aujourd’hui, j’atteins ma maturité, pas ma fin, ma maturité vraiment. Je sais où je vais, ce qui me plait et ce que je dois exprimer. Quand tu commences tu ne le sais pas nécessairement tout ça. Maintenant, je sais que ma musique, c’est mon exutoire. Au travers de cette musique, de mes paroles ou de ma teinte musicale, je dépeins mon for intérieur. Pas plus tard qu’hier, je ne me sentais pas bien et je ressentais le besoin d’enregistrer. L’expérience m’a fait comprendre ça, et c’est très important pour moi.
iHH™ : Il fallait qu’on en parle, mais donc tu rappes en anglais pour ceux qui ne le sauraient pas. Je ne vais pas revenir sur les raisons de ce choix que tu as déjà expliquées. En revanche, c’est assez paradoxal mais ça fait de toi un rappeur “de niche” sur la scène rap en France. On a tendance à tourner le dos à nos artistes qui rappent en anglais. Tu saurais pourquoi ?
Franchement, je ne sais pas pourquoi, mais je suis d’accord avec ce que tu dis en revanche. Je n’en veux pas au public, je pense que l’industrie ne nous calcule pas trop, dans le rap surtout. Effectivement c’est une niche, mais au moins c’est clair, précis et net. Une des choses que j’ai acceptées, c’est le besoin d’être radical. Rien que le fait de rapper en anglais c’est radical, ça nous identifie. Je sens qu’il y a un mouvement de rappeurs qui posent en anglais. Tu regardes, dans la pop, il y a plein de groupes français qui cartonnent en chantant en anglais, donc cette situation c’est un peu le propre du rap. Mais c’est aussi parce que c’est le genre musical qui évolue le plus vite, je pense. Il n’y a que nous qui faisons ça, notre instinctivité et notre facilité à créer font qu’on s’inspire de tout ce qui nous entoure. Le rap, c’est un peu les nouvelles technologies de la musique. Regarde dans les années 70, on avait des ordis tout pétés, bientôt on aura des puces électroniques implantées dans le corps. Comme les nouvelles technologies, tu peux pas contrer le rap, tu peux pas faire ça, c’est impossible. La pub, le ciné, la mode, tout le monde qui tournait le dos au rap est aujourd’hui obligé de s’y mettre.
iHH™ : Aujourd’hui quelle est, selon toi, ta place sur l’échiquier du rap ?
Je me sens, comme tu disais, dans une niche. En vrai, tu as utilisé ce terme très spécifique et ça décrit bien le truc. Dans l’échiquier du rap en France, je ne me situe pas vraiment encore, mais quelque chose me dit que ça va bientôt être le cas…
iHH™ : Je voulais aussi parler de danse, que tu pratiques depuis de nombreuses années en plus du rap. Quel rapport as-tu avec la danse ?
Ce qui me rend ouf, c’est la musique. Ce qui a fait que j’ai dansé, c’est la musique. La danse, ça fait partie de ma vie, j’ai eu des parents qui sont dans la danse. J’ai rencontré des OG de la danse, je fais partie du Wanted Posse, j’ai grandi avec eux. J’avais aussi Undercover, un crew avec lequel on a fait des compétitions. J’ai fait des grands coups, on est allés à Las Vegas, ça m’a appris énormément de choses. La place que la danse a chez moi, c’est limite spirituel. Je n’ai pas dessein de faire de l’argent avec la danse. Ce milieu, je le kiffe, mais avec le COVID, ça s’écarte, alors que la musique j’en fais depuis chez moi et je la partage au monde entier. En ce moment, je travaille le “WOLF Show”, ce sera plus qu’un concert, ce sera une partition artistique où la danse prendra un peu de place, à-côté du rap.
iHH™ : Est-ce-que la danse et le rap te permettent de t’équilibrer, en tant qu’artiste ?
Clairement, la danse m’a permis d’avoir une grande ouverture artistique et musicale. On est dans une industrie où il faut être spécialisé, et moi, c’est pas ce que je kiffe trop. Je comprends qu’il faille essayer de voir comment les gens consomment de la musique, pour cibler leurs attentes, mais pour moi, tu écoutes du son quand tu es dans un mood. Donc, à moins d’être une superstar, les gens t’écoutent en fonction de leur humeur. S’ils ont envie de turn-up, de pleurer ou se de détendre, c’est pas la même chose. Tout ce que m’ont apporté la danse et l’art, c’est immense.
iHH™ : Au niveau de la musique, quels ont été les artistes qui t’ont influencé ?
Il y en a beaucoup, Michael Jackson quand je l’ai vu la première fois à la télé, j’ai halluciné. Je sais qu’il a beaucoup nourri ma vision du rêve de la musique, ou d’être une star. J’écoutais beaucoup de vinyles, j’en ai niqué plein en scratchant alors que j’avais pas le bon matos d’ailleurs ! The Police, Musical Youth, The Sugarhill Gang, Afrika Bambaataa aussi, je me tuais à ça. En grandissant, j’ai écouté énormément d’albums, je peux te les citer pêle-mêle, il y avait “Aquemini” d’OutKast, “Tha Carter III” de Lil Wayne, “Tha Blue Carpet Treatment” de Snoop Dogg, “In My Mind” de Pharrell Williams, “Graduation” de Kanye West, qui a changé ma vie. Il y avait aussi “Rebirth” de Lil Wayne, son album rock là, je ne sais pas pourquoi, mais je l’ai bien kiffé. “We The Best” de DJ Khaled, “Monkey Business” des Black Eyed Peas, “Blackout!” de Method Man & Redman, “Chicken-N-Beer” de Ludacris, parce que je faisais du roller à l’époque… Ouais, j’ai fait du roller. Après vraiment l’album qui m’a marqué dans ma jeunesse, parce que mes parents l’écoutaient beaucoup, c’est “L’École Du Micro d’Argent” d’IAM. Il y avait aussi NTM, Assassin avec le morceau “La Peur Du Métissage“, Busta Rhymes… Enfin énormément d’artistes quoi.
iHH™ : Je sens une patte à la Kid Cudi dans tes prod°, des morceaux qu’on pourrait presque qualifier d’intemporels voire futuristes. Je me trompe si je dis qu’il a aussi fait partie de tes influences ?
Déjà, ça me fait plaisir que tu me compares à lui, parce que Kid Cudi c’est vraiment un être humain et un artiste que je respecte profondément. Après, au niveau de l’influence, honnêtement ce n’est pas un gars que j’ai beaucoup écouté. Son dernier album [“Man On the Moon III : The Chosen” – NDLR] m’a beaucoup plu en revanche. Mais de toute manière, la clique Kanye West, Mike Dean, Travis Scott, Kid Cudi, ce sont des gars qui ont influencé toute une génération et qui se sont influencés mutuellement. Pour revenir à Cudi, je le connais pas bien, mais il m’intéresse énormément, par rapport à ses thèmes, son ouverture musicale. Je vais faire en sorte de davantage l’écouter.
iHH™ : Donc tu as sorti ton projet “WOLF TAPE”, le 29 janvier. Déjà, pourquoi ce titre et cette imagerie du loup ?
En fait, pendant le confinement, j’ai ressenti ce besoin de créer la nuit. Je produis tout seul, la nuit, jusqu’aux aurores. Avec le virus, à un moment, tout s’est mis sur pause. Avant, je n’arrêtais pas de faire des tournées, j’étais tout le temps en train de bouger, et mes 25 ans arrivaient aussi. Il y a un peu un carrefour à cet âge-là, tu peux choisir où tu veux aller vraiment je trouve. À ce moment j’ai commencé à m’identifier au loup solitaire. Pour moi le loup est un animal incompris, qui est mal vu dans la culture, alors que c’est un créature très intelligente, qui a un grand sens de la famille. Il reste nomade, profondément sauvage, mais c’est un des seuls qui a gardé son côté sauvage dans un monde où l’être humain contrôle tout. L’artiste, c’est un peu ça, le portail entre la vie sauvage et notre vie quotidienne banale. Un peu comme le loup, tu ne peux pas dompter l’art, c’est dans les moments les plus durs, dans les guerres ou dans les dictatures, que l’art nait. Le loup est devenu mon animal totem, et en vrai, j’ai toujours kiffé cet animal. Mes doudous quand j’étais petit étaient des loups, dans presque tous les films qui m’ont marqué, il y a un loup à un moment. “WOLF TAPE“, c’est un projet profondément instinctif, ça résume bien la représentation que je me fais du loup.
iHH™ : Tu m’as dit que tu composais la nuit, et ça tombe bien parce qu’il y a, je trouve, une ambiance “nocturne” dans ta musique…
Je n’y ai pas pensé en fait. Cette ambiance que tu décris, c’est parce que le projet s’est fait la nuit tout simplement. Par exemple, la prod° de “NO TRUCE“, je l’ai faite la night. J’avais bu un coup, j’étais sous rhum, j’ai pris mon ordi, j’ai composé en 30 minutes et j’étais habité. Pareil pour “FENRIR“, j’étais dans mon truc. Des fois je me tape des délires la nuit, je regarde la Lune pendant mon workout, c’est une ambiance que j’apprécie.
iHH™ : Tu attaques l’album avec le morceau “FENRIR” donc, le loup légendaire de la mythologie nordique. Comment t’est venue cette idée ?
Je t’avoue que j’étais à fond dans “Vikings”, à un moment je matais un épisode dans lequel le fils de Ragnar, Ivar, raconte l’histoire du Ragnarok. Il dit que “Fenrir viendra avaler ciel et terre avec son énorme mâchoire”. Cette punchline m’a tellement marquée ! En fait je me suis imaginé là-dedans, c’était mon mindset, se transformer en une bête mythique qui vient ici pour tout avaler, dans un apocalypse “positif”. Ça m’a fait un déclic et je me suis dit que j’allais faire un morceau qui s’appelle “FENRIR“. C’est le processus de l’art, chaque son, pour moi, c’est un “Eurêka !”
iHH™ : Tu as plusieurs artistes en featuring. Je voulais revenir sur le morceau “POLYMATH” avec Gracy Hopkins. J’imagine que vous vous retrouvez bien tous les deux, non ?
Ouais, bah ouais, le gars est un tueur ! Il m’a envoyé son couplet je me suis qu’il fallait que je m’y mette sérieusement. Dans cette niche dont on parle depuis tout à l’heure, Gracy c’est quelqu’un que je respecte énormément. On s’était rencontrés plusieurs fois, parce qu’il organisait des meetings où des artistes “de la niche” venaient pour se donner de la force. C’est important de créer ce genre de ponts, on ne nous donne pas beaucoup de possibilités de nous exprimer pour l’instant, mais ce qu’il se passe aujourd’hui c’est sans précédent. Le rap est encore un style jeune, du coup notre niche à nous, en France, qui est la deuxième nation du hip-hop, quand ça va exploser, je suis sûr et certain que ça va être énorme. Peut-être que les gens parleront de nous comme des pionniers dans plusieurs années, qui sait.
iHH™ : Dans ce morceau, tu dis que tu veux un Prix Nobel dans ton salon, à côté de ton Grammy. On imagine bien l’egotrip pour le Nobel, mais le Grammy, sérieusement, c’est une ambition ?
En fait, un polymathe c’est le contraire d’un spécialiste, c’est quelqu’un qui fait plein de choses. Quand tu es un touche-à-tout, on te dit que tu ne feras pas les choses bien, mais ce n’est pas vrai du tout. Les vrais grands esprits de l’humanité étaient polymathes. Ils étaient mathématiciens, peintres, physiciens, musiciens… Léonard De Vinci, c’est l’exemple parfait, il faisait tout ça à la fois, et pourtant ce n’était qu’un être humain. Pourquoi, nous, on devrait se spécialiser ? C’est ce qu’on voulait exprimer dans ce morceau. “Polymath, a motherfucking genius I’m gonna be, let me be that, I want a Nobel Prize in my living room, next to my Grammy“, c’est exactement ça. C’est de l’egotrip bien sûr, mais sait-on jamais… La vie est tellement imprévisible. Des fois tu mates des films inspirés d’histoires vraies, tu te dis que la vie c’est le meilleur des scénarios, jamais un scénariste ne pourra imaginer ce qu’il se passe dans la vue des gens. C’est pour ça que les biopics marchent aussi bien.
iHH™ : Tu as invité également Invieboy sur le morceau “UPGRADED”. Ça amène une touche de français dans le projet. Pourquoi avoir choisi de faire ça avec lui ?
Invieboy c’est assez drôle, je l’ai rencontré dans le train. C’est un gars de Poitiers comme moi. J’ai kiffé sa rigueur, il est déterminé, il est jeune, et j’avais envie de lui donner de la force. J’adore sa vibe, et j’ai voulu l’inviter sur ce morceau, je me suis dit que ça collerait bien. Le son s’appelle “UPGRADED“, ça ne veut pas dire que je suis à un autre niveau en tant qu’être humain, mais que j’ai évolué. J’ai l’envie de pouvoir apporter l’expérience que j’ai déjà vécue à des artistes plus jeunes.
iHH™ : Qu’est-ce-que ça t’apporte, le fait de composer toi-même tes morceaux ?
J’adore la musique, même sans les voix. J’écoute beaucoup de musique classique, ça me fait kiffer. En ce moment je suis vraiment à fond dans l’écriture, alors j’essaye d’écrire sur des prod° d’autres personnes, ou sur des type beats même, parce que j’ai moins le temps, mais j’adore composer. J’aimerais beaucoup placer pour d’autres artistes internationaux, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Je suis autant passionné par l’écriture que par la compo. Vraiment mon amour il est pour la musique, qu’il y ait du chant ou pas.
iHH™ : Tu es, avant tout, un artiste de scène. Comment est-ce-que tu vis cette période troublée avec la pandémie de COVID-19 ?
C’est dur, mais en vrai je revis. Enfin j’ai du temps pour moi, pour me focus sur mon art, progresser en tant que rappeur et beatmaker. Quand tu es toujours sur scène, tu ne travailles pas ton art. En vrai, cette période, c’est un souffle, je ne la prends pas mal du tout. Quand je reviendrai sur scène, je serai encore meilleur.
iHH™ : Pour revenir sur l’album, le morceau “OFF TRACK” avec Anna Kova a également retenu mon attention. Comment s’est faite la connexion entre vous ?
J’ai rencontré Anna pendant les meetings de Gracy Hopkins en fait, et on s’est grave bien entendus. Je l’ai invitée sur un track, elle a accepté, ça s’est fait aussi simplement que ça. J’admire cette femme-là, elle chante, elle rappe, c’est vraiment lourd. Quand tu écoutes le morceau la première fois, tu te dis : “OK, la meuf elle va faire le refrain en chantant”, mais que dalle ! C’est ça aussi qui est bien, de prendre les auditeurs à contrepied.
iHH™ : Parle-moi aussi du morceau “BASS”. Franchement, il peut sembler facile de prime abord, mais je pense que c’est un des morceaux qui m’a le plus marqué, justement parce qu’il est ultra-efficace. Comment as-tu eu l’idée de ce thème ?
Pour moi, “BASS”, c’est le son dont je suis le plus fier. Tout simplement parce que c’est le fruit d’une vraie collab. Je suis très connecté au monde de la mode, et il y a une marque qui s’appelle BASSCOUTUR qui m’a dit qu’ils avaient besoin d’une compo pour leur Fashion Week de janvier 2020. Ils m’ont envoyé les mots-clés et ça m’a tout de suite parlé, le retour aux sources, le bled… J’ai fait la prod° en 2-3 heures, j’ai commencé à écrire. L’équipe a écouté ils m’ont dit que c’était lourd, qu’il y avait une aura. Les gens de cette marque, ils sont deux, Riadh et Krimo, ce sont des vrais gars, ça a été une vraie rencontre artistique. Leur volonté collait bien aussi par rapport à ce ce que je voulais exprimer. En tant qu’artiste, je voulais retourner aux bases, et pour moi ça veut dire retourner à la basse. Quand j’allais m’endormir et que les darons faisaient la fête, ce sont les basses que j’entendais. Ça rythme ma vie, c’est au-delà de moi, je n’y peux rien.
iHH™ : Il faut aussi qu’on s’arrête sur “NIGHTMARE”, avec Melokow. C’est quoi cette prod° de fou furieux ? Et comment as-tu pensé à Mekolow pour t’accompagner là-dessus ?
Sur “NIGHTMARE”, je voulais un son qui rend fou, qui rend bête, qui te fait déconnecter. Ce morceau, il faut l’écouter sur un gros système son et être sous quelque chose, faut danser, faut se lâcher. C’est pas du tout un morceau négatif, c’est plus un cauchemar magnifique, “it’s a beautiful nightmare“. L’idée, c’est de montrer comment le darkside peut être quelque chose d’ultra-positif et te permettre de lâcher tout ce que tu as à lâcher. En écoutant ce son, je pense à une rave party cheloue à Berlin, où tout le monde est torse nu, un truc de malade ! Avec Melokow, on a fait notre adolescence ensemble, on était dans le même groupe de danse, et je sais que ces vibes-là, il les capte fort. Il est présent tout au long du morceau, avec ses ad-libs, c’est vraiment stylé.
iHH™ : Je voulais parler de ton label Supanova. Comment est-ce-que tu vis cette expérience, à la tête d’un label indépendant ?
Pour résumer, je dirais qu’être indépendant, c’est une énorme galère, mais si tu lâches pas, au bout d’un moment, ça va finir par payer. Tu t’es pris des chassés et des balayettes, donc tu vas arriver ultra-solide, musclé as fuck. Quand ça va péter, tu vas tout exploser.
iHH™ : Tu disais à l’Abcdr en 2018 que vous n’aviez pas signé en major par choix. Aujourd’hui, tu es toujours dans la même optique ?
Tu sais, moi en fait je fais ce que j’ai à faire avec mon équipe. Après, les gens viennent ou les gens ne viennent pas. Plein d’artistes sont signés en licence et en distribution par les majors, et je les blâme pas pour ça. Je suis toujours un peu dans la même optique en vrai, si je dois faire mon chemin de mon côté en tant que KillASon, avec mon distributeur, y a rien. Si on doit être signés par contre, je veux mes billes.
iHH™ : Le projet est dispo depuis quelques jours maintenant. J’imagine que tu as déjà eu des retours. Ça dit quoi ?
Franchement les retours sont vraiment sympas. Les gens aiment bien la vibe, je pense qu’il faut que je continue à fournir dans cette forme. Je veux une faire réédition. Il y aura une version physique, plein de gens me l’ont demandée. Je veux pouvoir fournir un CD avec 15-20 titres, en physique. C’est profitable pour tout le monde.
iHH™ : Maintenant c’est quoi la suite pour toi, qu’est-ce-que tu nous prépares ?
Le “WOLF Show” comme je te disais, on est en train de le préparer sur 2021. Dès que les festivals et les concerts seront là, on sera présents. Que ce soit une tournée ou des dates ponctuelles, dès que c’est possible, on sera là. Autrement, il y a le clip de “NO TRUCE” qui va arriver très vite. Je suis déjà en train de taffer sur d’autres choses. À partir de maintenant c’est le vrai KillASon, le vrai “killa“, qui se présente. Je commence à être dans la meilleure forme de moi-même.
Vous pouvez écouter la “WOLF TAPE” de KillASon juste ici :