Vous avez sûrement déjà entendu son travail sans le savoir. Auteur, compositeur et producteur pour des artistes, Susanoô a déjà travaillé avec les plus grands comme Maes. Il se lance aujourd’hui en solo avec son EP « Ichi » . Un rendez-vous mélancolique mais pas que. Passez le pas de cette porte et découvrez un univers nouveau aux nombreuses influences.
Interview : Océane Arasse
IHH™ : Quel est ton parcours ?
J’écris depuis que je suis tout petit de la poésie et des textes. J’ai fait du slam aussi un peu. Et j’ai commencé le piano à la fin du collège. Ça m’a pris comme ça, je me suis dit que je voulais apprendre le piano et je l’ai appris en autodidacte. Pendant le lycée, j’ai travaillé mon piano et mes textes que j’avais à côté pour une amie chanteuse et j’ai combiné les deux. Au début, j’étais juste auteur-compositeur pour mes amis chanteurs. C’est là que j’ai commencé à faire mes premiers morceaux. Et, au fur et à mesure, j’ai commencé à faire des morceaux pour moi-même. Puis, avec les ateliers d’écriture qu’on avait sur la ville du Mans, où je vis, je me suis plus tourné vers le hip-hop et j’ai commencé à mélanger un peu les styles.
IHH™ : Qu’est ce que tu fais en tant que producteur ?
C’est simple. Quand je compose je fais souvent guitare-voix ou piano-voix et ensuite je fais l’instrumental, un arrangement complet. C’est une casquette de beatmaker. Après je propose, soit aux artistes que je connais qui sont plus proches, soit à des artistes plus connus pour leurs projets ou quand ils font des appels.
IHH™ : Tu as coproduit le titre “Street” de Maes qui a fait un carton, qu’est-ce que ça fait dans une jeune carrière d’avoir ce boom de visibilité ?
Déjà personnellement c’est un accomplissement parce que moi j’ai commencé le beatmaking il y a deux-trois ans en regardant des proches à moi qui étaient un peu plus expérimentés. Avoir une opportunité aussi importante et qui marche autant, ça permet de légitimer son travail. Tu te dis que tu es arrivé à un niveau où les gens apprécient ce que tu fais non seulement dans ton entourage mais de manière professionnelle également. Et puis ça fait juste plaisir d’entendre son morceau un peu partout.
IHH™ : Et comment cette coproduction a pu se faire ?
Je suis en collab avec un ami à moi dessus qui s’appelle Dada qui est un peu plus expérimenté que moi et qui a plus de contacts. Et lui il avait une session. Maes avait fait des appels à des beatmakers de son réseau pour préparer son projet. Et moi je travaillais avec Dada sur des prod comme ça, déjà parce qu’on est pote et qu’on a souvent des périodes où on travaille ensemble. Et on a fait ce morceau là. Il me semble que j’avais commencé tout seul et j’avais pensé à Dada pour la suite. Et du coup il a complété puis on s’est rejoint, on a essayé de peaufiner ça et on a envoyé. Et quand ils sont allés au studio, Maes a kiffé le morceau et ils l’ont créé. Il l’a fini dans la journée et voilà il a beaucoup kiffé le morceau.
IHH™ : Ça s’est fait super rapidement du coup ?
Oui. Il y a d’autres sons qui prennent plus de temps mais, sur celui-là, ça a été très rapide. En quelques mois il avait clippé le son et il est sorti en premier single de l’album “Les Derniers Salopards”.
IHH™ : Tu es autodidacte ou tu as pris des cours ?
Je suis autodidacte. J’avais aussi des gens plus expérimentés dans mon entourage comme pour le beatmaking. Je traînais un peu comme j’ai dit avec Dada et aussi Jack Flaag et Heezy Lee. Lui il a bossé pour Shay, Booba, Damso et plein d’autres gens. Je les ai regardé faire et j’ai essayé de me former en regardant mes pairs comme on dit, les anciens, les grands. J’ai fait ma culture beatmaking comme ça. Pour l’écriture, j’écrivais déjà depuis tout petit. Je faisais des poèmes, des petits textes. J’ai fait quelques années d’ateliers d’écriture où on faisait des exercices de texte, il fallait que t’écrives avec des contraintes par exemple. J’ai fait des scènes ouvertes de slam aussi un peu plus jeune. Et pour les instruments, c’est en autodidacte. Mais dans l’ensemble, quand je fais quelque chose j’essaie de l’apprendre tout seul parce que je trouve que ça me colle mieux.
IHH™ : Du côté composition justement, de quoi tu t’inspires ?
Moi je compose en faisant un peu à l’ancienne. Je compose une chanson piano-voix ou guitare-voix. Ça veut dire que pour moi, une chanson doit être aussi forte et importante que tu la joues avec tout l’arrangement, tous les instruments, ou seulement avec une guitare, posé dans la rue. Elle doit être aussi iconique que ça. Donc souvent c’est ce que je fais, je commence par faire ma grille et mon harmonie au piano ou la guitare. Et après je transpose, je fais les arrangements.
IHH™ : Comment tu définirais ton style ?
Mon style est nourri de plusieurs influences. Je pense que ce qui ressort c’est une certaine mélancolie. Dans l’esthétique, il y a toujours cette touche de mélancolie. Mais, de par toutes les influences que j’ai, ça va varier en fonction du propos du morceau à l’instant T. Ça veut dire qu’on peut être dans un truc super tendre, super doux, parce que le texte demande ça et l’amène. Et on peut aussi être dans un truc plus énervé pour soutenir justement le propos.
IHH™ : Est-ce que tu t’inspires d’artistes français ou étrangers ?
Je dirais que beaucoup d’artistes m’influencent dans le sens où forcément c’est ma culture musicale et ce que je vais faire va la retranscrire un peu. En influence directe, je me revendique de trucs plus anciens dans le texte ou dans les harmonies que ce soit dans la chanson française ou dans la musique noire américaine à l’ancienne. Et j’essaie justement de mélanger ça avec mes influences actuelles et de faire ma propre identité.
IHH™ : Des noms d’artistes ?
Je cite toujours pour le texte beaucoup Jacques Brel et Georges Brassens. Après pour le piano Ray Charles. Je peux t’en citer plein y’a aussi Stromae, Kendrick, J.I.D, J. Cole. C’est vraiment éparse comme ça mais j’arrive à prendre un peu de partout pour faire une nouvelle identité.
IHH™ : Et c’est cet aspect varié qui fait ta touche d’originalité.
Je pense. Moi je trouve que ça permet d’ajuster le propos au maximum. C’est ne pas être limité à une forme.
IHH™ : C’est important pour toi de te démarquer des autres ?
Ça s’est fait indirectement. Je pense que c’est une bonne chose mais ce n’est pas la première idée qui me vient. C’est juste que ça sort comme ça. Mais c’est une bonne chose.
IHH™ : Tu parles souvent dans tes sons d’amour ou de la vie dans les quartiers populaires, ce sont des thématiques qui t’inspirent ?
Oui ce sont surtout des thématiques que j’essaie d’appréhender d’un point de vue particulier, un peu plus personnel. Ce sont des thèmes où tout le monde ou en tout cas une majorité de gens peuvent s’y retrouver. L’idée c’est, à la fois de toucher un maximum de personnes et de partager avec eux, et à la fois de leur faire regarder une situation ou un moment d’un point de vue différent, qui va les faire tiquer un peu.
IHH™ : Ton EP sort vendredi à 0h01 (interview réalisée le mardi 6 avril), comment tu te sens ?
Un peu d’appréhension. Je tremble un peu, je sais pas. Ça fait longtemps que je suis dessus. J’ai des morceaux qui datent de deux ans. Je suis content du résultat déjà et je me dit que je me suis fait plaisir. J’ai mis beaucoup de coeur dedans. Maintenant, il n’y a plus qu’à le donner au monde et voir comment ça se passe.
IHH™ : Qu’est ce qui t’a poussé à te lancer en solo ?
Et bien je sais pas trop en fait. C’est un déclic comme ça. Je suis dans un collectif qui s’appelle S Esquad. Comme je te le disais, pendant la plus grande majorité de mon début de carrière musicale, soit je faisais des sons avec ce collectif là, soit je composais et j’écrivais pour d’autres personnes qui allaient interpréter les chansons. Et c’est assez tard que je me suis dit « Il est temps de défendre par ma propre voix des morceaux et le message que j’avais en tête », tout en continuant à écrire et composer pour d’autres personnes. Mais je voulais aussi défendre quelque chose directement. Et voilà ça s’est fait je pense il y a deux ans, vu que les premiers morceaux datent d’il y a deux ans bientôt. Il y en a qu’on n’a pas gardé, il y en a qu’on a peaufiné mais je pense que c’est une réflexion qui s’est faite au fur et à mesure. Et il y a eu un déclic comme ça au bout d’un moment.
IHH™ : Pour cet EP, c’est toi qui a tout fait de A à Z ?
C’est ça. Sur le premier morceau « Raison » je suis en coprod avec Dada justement avec qui on a fait Maes. Et sur tous les autres je suis à la prod, au texte etc.
IHH™ : Est-ce que tu as une organisation spécifique puisque c’est toi qui fait tout ?
Je fais piano, guitare et le texte, je dirais 60 % du texte pour avoir les grandes lignes. Ensuite je fais l’arrangement et la prod entièrement. Et après je finis le texte une fois que j’ai la prod.
IHH™ : Est-ce qu’il y a une différence entre composer pour toi et pour les autres ?
Souvent je fais des morceaux sur lesquels je me verrais, en tout cas maintenant. J’ai deux manières de penser. Soit je fais un morceau comme ça. Je me pose et je me dis « je compose ». Le morceau va avoir une esthétique direct et je vais me dire « là ça me fait penser à lui, là ça me fait penser à lui ». Et du coup je vais l’avancer au maximum. Et une fois que j’ai repéré cette personne là, j’essaye d’ajouter au morceau ses traits de personnalité pour que ça lui ressemble. Soit je fais un morceau en partant d’une idée que j’ai déjà, en me disant « ces derniers temps il s’est passé ça ou je réfléchis à ça depuis un moment ». Et souvent quand je pars de là, les morceaux je finis par les avoir pour moi parce que la construction du morceau était imprégnée de la réflexion que j’ai eu.
IHH™ : Ton EP s’appelle « Ichi », c’est un nom japonais pourquoi ce nom ?
« Ichi » c’est « le premier », ça veut dire « un ». Pour moi ça représente le premier. Déjà le premier EP, le premier pas en tant qu’artiste à part entière. Et pour moi c’est une priorité, une porte d’entrée vers tout l’univers que je veux essayer de développer. C’est vraiment une invitation à tout ce qui se prépare après. En gros, il faut apprécier ce projet là et l’écouter en essayant de chercher les petits détails et les petits indices de ce qui se trame juste après.
IHH™ : Ton nom de scène c’est Susanoô, qui veut dire en japonais « dieu des tempêtes », pourquoi ce nom qui est lui aussi japonais ?
Je suis fan de mythologie en général, romaine, grecque et japonaise. Je suis tombé dans la culture nippone au CDI, au collège (rire). Il y a aussi toute la pop culture japonaise, les mangas, les animés etc. J’avais un premier blase quand je me suis lancé que je ne vais jamais ressortir, personne ne saura ce nom là (rire). Et quand j’ai commencé à rapper, j’avais des flows plus rapides, des flows avec des accélérations à la Eminem. Et du coup j’ai pris ce blase là parce que le dieu des tempêtes contrôle le vent, il est libre, dans la fluidité etc… Ça collait bien avec la manière dont je rappais à l’époque. Ensuite, avec la réflexion, il y a un message plus important qui en est ressorti. Parce que Susanoô le dieu des tempêtes, dans cette mythologie là, il affronte des démons qu’on appelle les oni. Mais ça on y reviendra plus tard dans les autres projets. Tout va bien se passer tranquillement (rire).
IHH™ : Donc dans cet EP tu ne dévoiles pas encore toutes tes facettes ?
Nonnn. On a essayé, vu que c’est une porte, de montrer au maximum tous les chemins qu’on peut prendre, tout l’étendu de ma personne, de mon univers, sans creuser. Parce que, pour pas te mentir j’ai déjà des morceaux pour la suite et je sais déjà qu’ « Ichi » c’est comme un apéritif. Je sais déjà où ça va et que ça va être très sale.
IHH™ : On voit que tu as déjà un plan assez défini, c’était important pour toi de prévoir la suite ?
Je pense que c’est venu tout seul. J’ai beaucoup travaillé pour les autres et quand je me suis décidé à travailler pour moi-même justement ça a été beaucoup de réflexion avant de se lancer. Et je pense que ça vient de ça. J’ai surtout envie d’être un artiste avec un univers et tout un imaginaire que j’essaie de développer. Et ça passe, je pense, par une planification. Pas une planification en mode calendrier mais une direction, une vision au moins à moyen terme.
IHH™ : Quel est ton univers justement, ce serait la mélancolie ? Y a-t-il un fil conducteur ?
Il y a un fil qui en ressort c’est… Ah je ne vais pas le dire maintenant. Mais oui il y a une vision qui ressort. La mélancolie c’est, je pense, le mot adéquat parce que je suis dans la vraie vie quelqu’un qui ne parle pas vraiment beaucoup. Et souvent j’exprime avec les morceaux ce que je ne peux pas dire aux gens. C’est ce qui ressort le plus parce que je pense que c’est comme ça que je ressens le plus les choses. Donc ça teinte les morceaux, ça donne une couleur à l’ensemble.
IHH™ : Ce sera donc le fil conducteur qu’on retrouvera dans ton EP ?
Dans l’EP, dans les morceaux d’après et en général. C’est à ça que ma musique ressemble.
IHH™ : Dans ton EP, il y a cinq titres peux-tu les expliquer ?
« Raison », c’est un dérivé de la citation « Le cœur a ses raisons que la raison ignore ». Le titre parle de ça. C’est dans le morceau un questionnement de quelqu’un qui se rend compte qu’il en a marre. Les relations autant amoureuses qu’amicales sont souvent tentées d’hypocrisie ou d’idéalisation sur l’instant. Les gens se mettent des masques un peu. Et au fur et à mesure de ce questionnement là, il se laisse un peu plus tenter et essaie de redonner une autre chance. Après il faut écouter un peu plus le morceau. Il est plus personnel comme l’autre morceau « Oublier ». « Raison », « Oublier » et d’autres morceaux qui viendront plus tard, ils sont un peu liés parce qu’ils ont un peu plus d’histoire personnelle. Quand j’écris un morceau, je mélange souvent un peu les deux. Il y a des morceaux où il y a plus de personnel, en proportion un peu plus grande.
« Oublier » c’est un morceau qui est à la suite de « Raison », à un autre moment d’une relation. Là c’est fini et il faut passer à autre chose sauf que c’est pas forcément évident. On essaie de justifier des comportements, on essaie de se convaincre soi-même, de convaincre les autres de quelque chose et voilà. « Milieu » est plus on va dire terre à terre. C’est vraiment une description d’un environnement et d’un mode de vie. « Jmenfou », c’est plus un discours à moi-même, à un moi-même du passé, un moi-même plus petit, plus jeune. C’est une sorte de conversation. Et « Toussasaret », c’est la partie un peu plus solaire de l’EP et la touche de luminosité dans tout ça.
IHH™ : « Raison », tu as dis que c’était un titre plus personnel, c’est pour ça que tu as choisi de sortir le clip de ce son en premier ?
Quand on a fait le tracklisting, c’est vraiment le morceau qui avait le plus d’impact, qui ressortait le plus. Pour la petite histoire, « Raison » je l’ai écrit sous la pluie en mode on dirait vraiment le cliché dans les films avec la musique triste etc (rire). Mais oui « Raison » c’est vraiment le morceau qui était obligatoire pour l’EP. C’était vraiment l’incontournable celui-là.
IHH™ : Est-ce que tu dirais que c’est le morceau que tu préfères des cinq sons ?
AH, AH. Je dirais que ça dépend du mood. Chaque morceau découle d’une réflexion à un moment donné. Du coup, quand je suis dans une période où je me rapproche de telle ou telle émotion, chaque morceau va avoir une résonance différente. Et, en fonction de ça, le classement peut changer.
IHH™ : Tu disais que certains titres étaient plus mélancoliques, d’autres plus solaires, est-ce que tu peux dire que l’EP s’adresse à un public qui est dans n’importe quel mood ?
C’est ça. Dans les faits ou dans l’esthétique, il y en a pour tout le monde. Même si tu es dans une esthétique un peu plus violette, un peu plus calme et mélancolique, les morceaux qui sont imprégnés de mélancolie vont avoir une teinte qui va essayer d’illuminer un peu ça. Et les morceaux qui sont d’apparence hyper joyeux, ils vont avoir une touche qui va te ramener dans une réflexion et une introspection. Ils vont à la fois te faire kiffer dans la forme et avoir une petite réflexion. Cette construction du morceau avec les deux sens, je pense que c’est Stromae qui m’a amené à le faire parce que je trouve qu’il est super doué pour ça. Je suis pas encore à ce niveau là mais c’est un chef pour ça.
IHH™ : Au niveau de l’esthétique justement tu en parlais, ce sera à dominance violette, c’est ça? Tu avais réfléchi à ça ?
C’est ma couleur préférée, je pense que c’est ce qui me représente le plus. Donc je pense que oui. Après on essaie de pas s’enfermer dans un truc mais je pense que le violet peint toute une ambiance. Et pour l’ambiance je ne voyais pas autre chose à part le violet. C’est ça qui me représente le plus.
IHH™ : Tu composes pour toi maintenant, est-ce que tu vas continuer à composer pour les autres aussi ?
Oui, c’est une envie que j’ai d’avoir toujours cette double casquette. C’est continuer autant pour des personnes pro, déjà dans l’industrie, que pour des proches chanteurs ou auteur-compositeurs aussi. Je continue toujours à écrire et composer pour d’autres.
IHH™ : Est-ce que tu aurais un artiste rêvé pour qui tu voudrais composer ?
Je dirais autrement. Je dirais que j’aimerais bien collaborer avec Stromae. Je pense que si je devais dire quelqu’un, ce serait une collaboration musicale avec Stromae.
IHH™ : Tu es à la fois rappeur, chanteur avec ta voix haut perchée qu’on peut maintenant écouter, compositeur et producteur, qu’est ce que tu dirais qui te définit le mieux ?
(rire) Je ne sais pas trop. Pour moi tout ça c’est moi. Après, chacun s’accroche à la facette qui lui parle le plus. Mais tout ça justement ça forme « moi ». C’est comme si on te demandait entre ta main, ton pied, ta tête c’est quoi qui est le plus toi. C’est tout ça. Justemen,t l’ensemble c’est moi.
IHH™ : Tu veux rajouter quelque chose ?
Je dirais de kiffer les morceaux, le projet. Et surtout de se préparer à ce qui arrive ensuite.
IHH™ : La suite va arriver rapidement ?
Ohhh on en reparle (rire). Mais ça avance bien. Là on va se concentrer sur « Ichi » parce que c’est vraiment ce qui va déterminer la suite. C’est comme je te disais une porte. J’aime beaucoup cette image là. C’est la porte d’entrée vers la suite et c’est important qu’elle soit attrayante.
Pour écouter et voir le clip du titre « Raison », c’est juste ici: