Rappeur expatrié mais de passage à Paris, on a discuté avec Cyborg de son premier projet, du Canada, de Rap et de ses motivations. Rencontre avec un mec du 9-2 à l’aise au pays du sirop du sirop d’érable et des “Tabernacle”!

Interview : La team iHH™

iHH™ Magazine :  Qui est Cyborg?

Je rappe depuis 5 ans maintenant, je viens de Courbevoie ou j’ai commencé la musique, je vis désormais à Montréal. J’ai commencé par le beat-box, ce qui explique mon nom. Au début  on me surnommait Stéréo, et un pote a fini par m’appeler Cyborg, une premère fois, puis ça s’est répété et c’est resté. Attiré par les Etats-Unis, je souhaitais vivre sur le continent Américain, j’aurai aimé vivre aux Usa, mais c’était plus compliqué qu’il n’y parait. J’ai donc bougé au Canada, pour des vacances, voir comment c’était. La vie là bas m’a plu, j’ai fait le nécessaire et je suis resté là-bas! Depuis que je rappe j’ai sorti mon premier Ep “Evasion” à la rentrée de Septembre. Précédemment, j’ai fait parti d’un groupe avec qui nous avons aussi sorti un Ep en 2015. Sur “Evasion“, il y a 6 titres, parce que je ne me voyais pas faire une long format pour un premier projet seul, les gens ne me connaissent pas. Même moi les trop long format à écouter, j’ai du mal. Si la suite avance bien, je verrais à faire plus long mais rien n’est sur.

iHH™ Magazine :  Pourquoi “Evasion”?

C’est un peu mon cas, vu que j’ai écrit ce projet en arrivant au Canada, c’était mon état d’esprit, ce truc ou j’en avais un peu marre de Paris. Cet Ep c’est mon style de vie, de l’autre coté de l’Atlantique. Je me sens beaucoup mieux au Canada. J’ai l’esprit plus libre, ça m’a permis de tenter des trucs que je n’arrivais pas à faire quand j’étais encore en France. Pour ce premier Ep, j’espère que des gens vont me découvrir, et que ça va me permettre de continuer. Je suis un passionné, le Rap ne me quitte plus depuis mes 6, 7 ans.

iHH™ Magazine :  Avec ce départ, tu n’as pas fait de titres en Anglais?

Mon anglais, il est mauvais. Donc il n’y en a pas, et il n’y en aura pas dans un futur a moyen terme. Mais je réfléchis, pour des refrains peut-être. Faut que je progresse sur ma prononciation surtout. Pour des refrains légers ça peut-être une idée, mais pour des couplets, c’est mort, ja-mais!

iHH™ Magazine :  Dans tes clips, tu voyages beaucoup aussi?

J’ai la chance de vivre à coté des Etats-Unis, il y a plein de lieux cools. “Evasion” est le thème du projet, du coup j’en profite pour clipper dans des lieux sympas. J’ai sorti des clips avent cet Ep, sans forcement qu’ils soient sur un projet en particulier, c’était une transition. C’était entre le groupe et mon solo. Je voulais rester actif, il y a toujours eu ce petit coté voyageur dans ma musique. Avant même de faire cet Ep, j’étais dans cette optique. Je ne savais pas si j’allais faire un projet solo, continuer en groupe, mais j’allais toujours en studio faire du son, donc je balançais aussi des images.

iHH™ Magazine :  Vu que tu t’es éloigné, tu portes quel regard sur le Rap français, et le Rap en général?

Depuis que je me suis éloigné, je me suis aussi dit qu’il fallait que je reste au contact de ce qu’il se fait en France. Je regarde beaucoup plus les sorties le vendredi. J’ai aussi découvert des rappeurs canadiens qui sont vachement chauds. Le monde est grand et tu as toujours moyen de découvrir de nouvelles choses. Je pense que j’ai tenté des choses que je n’aurai pas faites avant. Après est-ce le fait de mon départ pour le Canada? Je ne sais pas. C’est peut-être aussi du à mon état d’esprit actuel!

iHH™ Magazine :  Pour la partie beatmaking, ça se passe comment ?

Généralement, c’est une prod qui fait que je vais écrire un texte. Avant c’était l’inverse, mais je suis incapable aujourd’hui d’écrire sans une prod. C’est toujours le refrain qui vient en premier et ensuite, ce sont les couplets. Je n’ai pas d’explication à cette inversion de processus, mais je kiffe faire des refrains. Ecrire sans prod, ça n’a pas le même impact. La Prod elle t’amène un univers, une émotion. De plus en plus, je pense a faire des refrains pour d’autres, mais je suis personne, pas encore assez connu à mon sens. Mais je serai chaud pour le faire, je crée des mélodies assez rapidement. Pour autant, c’est pas moi qui fait les prods, je rentre souvent en contact avec des beatmakers. Je pose souvent sur un type beat dans un premier lieu. Aujourd’hui j’aimerais beaucoup rencontrer un beatmaker pour créer un son qui me serait propre et surtout qui ne ressemblerait à rien d’autre. Avoir ma marque, mon identité sonore. Je cherche des beatmakers pour arriver à ça. Mais j’ai déjà beaucoup de prods pour la suite, j’ai déjà des idées en tête. J’ai déjà écrit pour la suite, même si je n’ai encore rien posé. Petit à petit, j’avance, pour créer aussi un univers autour de moi. J’aimerai aussi ramener quelques rappeurs, mais je n’ai pas encore d’idées très précises sur qui, quoi et comment. On verra !