Le 12 mai dernier, KIKESA a remporté la finale nationale du Buzz Booster, marchant dans les pas de DI#SE (vainqueur 2017). À la clé : un contrat de distribution et une tournée dans plusieurs festivals (Paris Hip-Hop, Hip-Opsession…) et salles partenaires (Flow à Lille, L’Affranchi à Marseille…). L’énergie punk de Reta, l’univers visuel de KIKESA, la diversité des talents de NorthFace Records, l’art du kickage de Simia… retour sur une 9e édition haute en couleur.


Originaires de Nancy mais désormais basés à Lyon, KIKESA et sa bande ont fait forte impression sur le public et le jury du Buzz Booster. Leur énergie communicative et leur univers graphique très travaillé ont fait l’unanimité.

iHH™ Magazine : Qu’est-ce qui vous a poussé à participer au Buzz Booster ?

KIKESA : On vient tous de débarquer à Lyon il y a peu de temps. Si on avait une petite fan base à Nancy, l’objectif était de se faire connaître. On s’est inscrit sans vraiment y croire pour essayer de faire parler de nous et surtout faire de la scène. Le Buzz Booster est une super occasion pour faire des concerts. Comme je fais de la musique pour faire du live, c’était évident.

iHH™ : Votre identité visuelle est très marquée (couleurs vives, symboles et slogans hippies, logo peace & love) et vous êtes très présents sur les réseaux, notamment Youtube. C’est une stratégie pensée en amont ?

FLO : C’est moi qui m’occupe de toute l’identité visuelle autour de KIKESA, des design pour nos visuels/clips aux vidéos postées sur notre chaîne Youtube. C’est quelque chose d’obligatoire en 2018.  Le concept des “Dimanche de hippie” (DDH) est un bon exemple. On publie chaque dimanche une vidéo en rapport avec KIKESA. Ça peut être un clip, un vlog de notre dernier concert, un remix…). Le but est de fournir un contenu régulier. On veut mettre en avant l’efficacité de nos compositions via ces contenus.  On reprend énormément de codes de Youtube. On veut développer notre communauté grâce à ça, comme l’a fait Rilès. Ce n’est qu’une matière première de promotion, un outil visuel, un assaisonnement sur le plat quand le son est enregistré. L’influence majeure est Owsla, le label de Skrillex. Avec son design nineties mais remis au goût du jour.

KIKESA : J’ai habité un an au Canada et j’ai pu voyager en Amérique du Nord. Je suis allé à Slab City, une ville à la limite du désert Californien où habitent des vieux hippies. J’ai discuté avec une dame qui m’a dit : “Vous les jeunes, vous êtes les nouveaux hippies”. Elle était saoule. Mais le délire “Nouveaux hippies” vient de là.

iHH™ : KIKESA c’est un groupe ou un collectif ?

KIKESA : C’est plutôt un collectif de talents au service du projet KIKESA. On est une bande de potes avant tout. On s’est connu à Nancy. On c’était tous croisés sur scène avec nos anciens groupes respectifs avant même de traîner ensemble. Flo est graphiste de formation, Alex, mon DJ et Beatmaker est ingé-son…

iHH™ : Le backeur de KIKESA a 10 ans de carrière dans diverses formation métal, le beatmaker officiait avant dans le milieu électro… Comment avez-vous réussi à vous cristalliser autour d’un projet rap ?

FLO : le rap d’aujourd’hui a beaucoup de similitudes avec le métal ou l’électro. Il y a ce côté banger, grosses basses, ultra rythmique, dans lequel je me retrouve totalement alors que je suis plus metal/électro de base.

KIKESA : Je suis un gros auditeur de rap et de pop coréenne (sans rire). Mais je me nourri des influences de chacun. C’est ça aussi la force de KIKESA.

iHH™ : Des projets à venir ?

KIKESA : “Dimanche de Hippie”, tous les dimanches sur notre chaîne Youtube ! On a sorti une mixtape “Dimanche de Hippie Vol.1” il y a un mois dispo partout.

Photo de Une : © KIKESA