Interview et traduction : Roger Judah
La chanteuse et rappeuse de 19 ans originaire d’Atlanta, était de passage à Paris pour un concert le 12 février dernier. L’occasion d’une rencontre exclusive.
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KODiE SHANE : Je suis en super forme, en pleine vibration avec ce qui m’entoure. De façon générale, je suis plutôt d’un naturel enjoué.
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K.S. : J’adore, c’est génial ! Je suis arrivée un peu plus tôt de Berlin donc j’ai eu le temps de voir un peu la ville en voiture, ça a l’air top. Je n’ai qu’une hâte, c’est d’aller faire mes balances afin d’en découvrir un peu plus sur le trajet. Et je compte bien revenir encore et encore, Paris c’est ma ville maintenant !
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K.S. : Plus que prête même, je suis surexcitée ! Et l’état dans lequel je suis maintenant sera multiplié par 10.000 tout à l’heure. Je suis pressée de rencontrer mon public ici, de lui apporter des vibes et de le remercier du soutien qu’il m’apporte.
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K.S. : Oui. Cela a toujours été une ville où il se passait des choses musicalement parlant, mais c’ est vrai qu’aujourd’hui les projecteurs sont braqués dessus. Evidemment, je suis hyper fière de pouvoir la représenter à l’international.
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K.S. : Tout a fait. D’ailleurs, j’en garde un mauvais souvenir car je n’ai pas fini première alors que je le voulais vraiment. Ma tante qui m’accompagne aujourd’hui et était aussi présente ce jour-là, peut témoigner, je voulais ce trophée plus que tout ! (rires) Mais finalement c’était un mal pour un bien, puisque cette défaite m’a donné le goût de la compétition et de devenir une “number one” dans la vie.
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K.S. : Je suis née artiste et j’ ai juste appris à le formuler en grandissant. Depuis toute petite, je chante à n’importe quelle occasion.
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K.S. : C’est une manière d’offrir aux gens un panel plus large, un son plus global. Et même pour moi, je retire plus de satisfaction de pouvoir m’exprimer sur une plus grande latitude. Parfois, tu entends des gens qui chantent super bien mais qui ne savent pas rapper et vice versa, donc quand tu es capable des deux, tu te dois d’exercer les deux disciplines. C’est aussi une manière d’exprimer différentes émotions, vibrations, mettre l’accent sur un point ou un autre et donner du relief. En fonction de ce que je ressens, quand je commence à écrire ça sort en rap ou en chant.
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K.S. : Mon grand-père adorait ce prénom et j’en suis très fière. Je suis la seule à le porter. Cela m’a sûrement conditionnée, peut-être même poussée à croire en moi, me faire sentir que j’avais quelque chose de spécial. Moi, je suis un cowboy ou plutôt une vraie cowgirl (rires).
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K.S. : Oui et c’est plutôt cool. Cela donne un peu l’impression d’être entourée de ses frangins : tu es encouragée, soutenue… Tu es la reine de la bande, j’adore !
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K.S. : Wow, c’est une question puissante ça ! Je pense que cela dépend. Mais c’est évident qu’il faut respecter et apprendre de son passé pour avancer. Si tu ne l’analyses pas, que tu ne tires pas de leçon de tes erreurs, tu risques de les refaire. C’est ce que je disais tout à l’heure, si je n’avais pas perdu à ce talent show quand j’étais petite, je n’aurais jamais appris à gagner aujourd’hui ! De même, si tu veux avoir un impact dans la musique il faut en connaître l’histoire et les musiciens qui t’ont précédée.
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K.S. : Oui, je pense qu’il y une part de ça. Ma musique est pleine de magie et d’effets spéciaux aussi. Et j espère qu’ elle agit comme des filtres de magicienne sur le cerveau des gens, pour les divertir et sublimer leur quotidien.
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K.S. : K.S. : Absolument ! Ma musique est pleine d’émotions différentes. C’est un pot pourri de sensations, d’appréhensions de moments. Comme des montagnes russes sonores, ça monte, ça descend, ça s’accélère ou ça se calme. Y en pour tous les goûts et toutes les heures de la journée et de la nuit.
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C’est sûr. Plus de liberté pour déverser ma créativité. Le groupe sera à mes côtés sur la tournée US, c’est plus grand, plus fort, plus vivant en fait ! Il y a tellement de trucs que tu peux faire en plus sur scène avec un groupe, c’est limite infini.
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K.S. : Je suis fondamentalement éprise de liberté, j’ai même fait tatouer « born free » sur mon poignet, pour dire que je suis née libre. Et Erykah est une vraie icône pour cela, à mes yeux.
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K.S. : Clairement, la vie est un sport d’homme et il est temps que cela change. Les femmes sont aussi capables mais souffrent toujours d’un manque de reconnaissance et d’inégalités salariales entre autres… C’est quelque chose que l’on peut constater dans plein d’endroits sur terre. Cependant, je pense aussi que c’est le bon moment et le bon endroit pour mener ce combat. Nous sommes sur la bonne voie.
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K.S. : Oui, j’aime l’idée de contrôler toute mon oeuvre, mon son et la direction artistique. C’est indispensable pour obtenir le meilleur de soi-même. De cette façon, tu es aussi super satisfaite et, l’échec ou la victoire ne dépendent que de toi.
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K.S. : Tout à fait. Ma musique libère les esprits, c’est le but. Tout en invitant à l’introspection introspecter et à te poser les bonnes questions, que ce soit sur toi-même ou sur ce qui t’entoure. Elle doit agir comme une libération, ce n’est pas un poids au contraire, elle t’accompagne positivement d’où cette notion de gravité zéro. Ca signifie aussi n’avoir aucune limite, pas de frontière… on en revient au concept de liberté auquel je tiens tout particulièrement.
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K.S. : Tout remonte à l’époque de l’adolescence, les battements du coeur… En fait, c‘est une leçon d’espoir, dans le sens où même si tu as eu le coeur brisé en amour tu es toujours capable d’aimer. C’est cela qui est magique, ce perpétuel recommencement… la vie quoi. Tu peux aussi te guérir avec l’amour, te régénérer. Cela évoque encore l’acceptation de soi et des autres. Car pour aimer correctement les autres, il faut t’aimer toi-même voire même t’aimer plus. Si tu ne t’aimes pas, tu es incapable de donner de l’amour aux autres.
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K.S. : Regarde mon bras tu as déjà vu le tatouage “Born free” là, mais il y a aussi “Love Yourself” et “Follow Your Dreams”.