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IHH LIVE REPORT : Le dernier concert de la décennie de Lord Esperanza

Photo Lord Esperanza par Jason Piekar

Vendredi 20 décembre, Lord Esperanza jouait sur la scène mythique et chargée d’histoire du Bataclan, à Paris. 1h45 de live puissant, plein d’énergie mais aussi avec une pointe de douceur. 

Ce sont Dellati, 2TH et la canadien Fouki qui ont assuré les premières parties du jeune parisien de 23 ans, dès 19 heures. À 20h55, les lumières s’éteignent, la couronne lumineuse décorant la scène se dévoile. Majeur Mineur, son DJ et producteur avec lequel il roule depuis un petit moment maintenant, arrive rapidement, et chauffe le public pour nous préparer à l’arrivée de Lord Esperanza.

L’artiste que tout le monde attend finit par monter sur scène, habillé tout en rouge, et tient directement à affirmer sa suprématie égotrip avec le morceau « Oh Lord ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se donne dès son entrée, avec une occupation scénique totale. Elle est accentuée par un jeu de lumières bleu, blanc, rouge. Le public fera bouger le sol du Bataclan tout au long du concert.

Sur le titre « Comme tous les autres », ses deux choristes accompagnent Lord Esperanza. On assiste à une interprétation magnifique, avec un artiste qui a appris à travailler sa voix au fil de temps. C’est d’ailleurs le cas également pour « Sol d’étoiles » et « Ma Gitane », lors desquels Anaïka nous a honoré de sa présence accompagné de sa guitare.  Sur « Sol d’étoiles » d’ailleurs, les deux artistes ont fait se répéter plusieurs fois le refrain, de quoi faire monter l’agitation de ses fans.

De nombreux invités

Anaïka n’est pas le seul artiste qu’il a convié sur scène en ce soir de décembre. Il a partagé « Audigier » avec Fouki, et « Téma le Boss » avec Usky. Il a également invité une artiste, Leslie Medina, à interpréter un de ses titres, lui laissant profiter seule du Bataclan le temps d’une chanson. Le rappeur a voulu faire de sa dernière date de la décennie un moment de partage. Malgré ses nombreux textes égotrip, il met un point d’orgue à mettre en avant d’autres artistes que lui. 

Charmeur de public

Lord Esperanza a le don de charmer son public, et aime en jouer. Ce soir n’était pas une exception. Il nous a fait danser sur « Maria », embrassant même les mains de quelques filles au premier rang. Plus tard, il créera presque l’hystérie en se promenant au sein du public torse nu sur le très attendu « Drapeau Noir ».  Juste avant, il interprétait « Boulevard », avec un micro pied, vêtu du même accoutrement. Il nous tiendra en haleine tout le long du morceau. 

Le rappeur a fait le choix de terminer sur des titres moins tendres, plus trap, énergiques. Il interprète alors « Noir », et termine sur « Internet ». Sur ce dernier, il invite tous ses potes en coulisse à le rejoindre sur scène, et à faire des bains de foule. Il répète le refrain trois fois de suite.

C’est comme ceci que se termine cette heure quarante-cinq de concert, où Lord Esperanza n’a pas fait baisser la pression une seule fois. On pourrait le qualifier de « bête de scène » tant il se donne, et c’est aussi ce qu’apprécie son public. Il fêtait ce soir-là trois ans de tournée, et était pourtant infatigable.