Texte : Sébastien Muzi
Photo : Maude JVNX
Disiz était de passage à la Bam de Metz pour le Zilla Tour, l’occasion pour nous de redécouvrir le rappeur sur scène.
Avec près de 20 ans de carrière, le rappeur garde toujours la particularité de ne jamais présenter un album ou un concert avec la même ambiance. Polyvalent et expérimentateur, Disiz La Peste sait surprendre et avec un album comme Disizilla, cette date était un rendez-vous à ne pas manquer !
Le ton est donné dès le départ avec le morceau “Disizilla“, prod et sonorités à la fois puissantes et inquiétantes qui appuient l’apparition de Disiz, surélevé sur scène au cœur d’un faisceau de lumière verte. Le rappeur ne laisse rien au hasard et arbore une veste aux couleurs du Kaïju préféré du cinéma. Les ” Zilla Zilla Zilla” sont repris à l’unisson par le public, l’effet est immédiat. Le batteur à gauche et le DJ à droite encadrent le rappeur et promettent un show énervé.
La tension ne va pas se relâcher tout de suite, reprise de volée avec “Hendek” et “Enfant Des Rues“. Disiz met à contribution le public et le titille sans lui laisser de répit : “Vous êtes timides ! Va falloir se mettre en grande colère !“. La thématique monstrueuse et radioactive de Disizilla est taillée pour le live, l’introduction “Kaiju” se charge de la suite avec sa rythmique animale, entêtante et ses cuivres rappelant Woodkid, tout droit sorties d’un film d’épouvante.
Des morceaux issus des précédents opus viennent ensuite ravir les fans de “Pacifique“, et même pour les adeptes de la trilogie “Lucide/Extra-Lucide/Transe-Lucide“. On apprécie toujours l’extrait de “GoGo Gadget“, le premier couplet de “Bête de Bombe 4” ou encore l’excellent “Splash“.
L’ambiance se radoucit avec des titres plus doux comme “Passage Secret (Soma)“, “Carré Bleu” et “Hiroshima“. A ce stade du concert, le titre “Autre Espèce” tombe dans un timing impeccable. Le public, désormais bien plus calme se laisse porter par la voix de Disiz et ses prods planantes.
Après une heure et demie, le concert touche doucement à sa fin et on apprécie tout particulièrement l’interprétation du morceau très tendre « Ulysse » sur lequel sa fille se charge du refrain chanté.
Disiz conclut avec le premier couplet du morceau qui a fait naître sa carrière « J’pète les plombs ». Pas de rappel, rideau.